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SAAQclic: Québec prolonge de nouveau les travaux de la commission Gallant

La date butoir passe du 15 décembre au 13 février 2026.

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Des écrans sont visibles dans la salle d'audience de la commission Gallant, qui enquête sur la transformation technologique de la Société de l'assurance automobile du Québec, SAAQclic, à Montréal, le jeudi 24 avril 2025. Des écrans sont visibles dans la salle d'audience de la commission Gallant, qui enquête sur la transformation technologique de la Société de l'assurance automobile du Québec, SAAQclic, à Montréal, le jeudi 24 avril 2025. (Christinne Muschi/La Presse canadienne)

Le gouvernement du Québec donne deux mois supplémentaires à la commission Gallant pour terminer ses travaux et remettre son rapport et ses recommandations sur le scandale financier lié à SAAQclic.

C'est la deuxième fois que le gouvernement du Québec prolonge la date butoir dans cette affaire. Initialement prévue pour le 30 septembre, elle a été prolongée au 15 décembre, puis au 13 février 2026.

La Commission d'enquête sur la gestion de la modernisation des systèmes informatiques de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) — instituée en mars 2025 et pilotée par le juge Denis Gallant — vise à faire la lumière sur le déploiement de la plateforme SAAQclic jugé catastrophique à la suite de dépassements de coûts vertigineux.

Jusqu’à maintenant la Commission Gallant a entendu plusieurs témoins dont le premier ministre du Québec, François Legault, l'ex-ministre de la Cybersécurité et du Numérique Éric Caire, l'ex-ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, l'architecte du virage numérique à la SAAQ Karl Malenfant et l’ex-PDG de la SAAQ Nathalie Tremblay

Mercredi, un groupe de spécialistes en gestion de projet de l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’UQAM a poliment dépecé devant le commissaire Denis Gallant l’ensemble du processus de transformation numérique de la SAAQ en indiquant qu'il avait été «mal préparé, mal géré et déployé trop rapidement».

Lundi, un expert en gouvernance de grands projets publics — le professeur agrégé au département de management de l'Université Laval, Pierre-André Hudon — a proposé la création d'une «Société québécoise des technologies de l'information» pour répondre au manque d'expertise et à la dépendance des ministères et organismes publics à la sous-traitance pour les projets informatiques. 

Par ailleurs, en marge de la Commission Gallant, la Société de l'assurance automobile du Québec supprimait à la mi-octobre une centaine d'emplois dans le cadre des mesures d'austérité prises par le gouvernement de François Legault pour réduire les dépenses.

Avec des informations de La Presse canadienne et de CTV News.