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Des gestes écologiques qui peuvent également vous faire économiser de l’argent? Vous avez bien lu. Certaines habitudes et certaines actions du quotidien peuvent effectivement vous sauver des centaines de dollars.
Voici 7 habitudes bonnes pour l’environnement et pour votre portefeuille:
Achats de seconde main, friperie, échanges…. Les options sont nombreuses pour éviter de dépenser vos précieux dollars sur des produits neufs.
«On va vraiment se questionner à savoir si on en a besoin, si on a besoin d'acheter, si on ne peut pas trouver une alternative plutôt que d'acheter un produit neuf», soutient Laure Mabileau, cofondatrice de l'Association québécoise zéro déchet.
En évitant seulement quelques achats neufs, vous verrez rapidement la différence sur votre portefeuille. Le seconde main est d’ailleurs une alternative pour éviter d’ajouter de nouveaux produits sur le marché. «Ça fait qu'on va utiliser plus longtemps les produits», rappelle-t-elle.
«Le fast fashion, on va peut-être se dire que c’est accessible parce que c’est par cher, avance Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre. Mais là, on va savoir que ce n'est pas durable. Et puis peut-être qu'on va trouver quelque chose de mieux dans une friperie.»
Cette dernière souligne qu’aller en friperie peut évidemment faire économiser, mais stimule également la créativité.
Et cette réflexion s’applique aussi aux plus gros achats. Une voiture neuve, par exemple, perd jusqu’à 20% de sa valeur dans l’année qui suit l’achat, selon CAA-Québec.
Les gros électroménagers, quant à eux, perdent entre 10 et 20% de leur valeur chaque année. Sauver du dépotoir un réfrigérateur qui compte encore plusieurs années de vie utile peut donc s’avérer une véritable aubaine.
Selon Équiterre, vous pouvez sauver près de 10 000$ par année en n’ayant pas de voiture. Les coûts reliés aux assurances automobile, à l’essence et à l’entretien font vite gonfler la facture annuelle.
«Si on choisit de se déplacer en transport collectif ou en transport actif, ça va nous éviter d'utiliser une voiture, mais peut-être même d’en posséder une», rappelle Colleen Thorpe.
«Une voiture passe 99 % de son temps stationnée, ce n’est pas forcément super efficace comme achat», explique Laure Malibeau.
Cette dernière conseille également d’utiliser les services de location de véhicules, comme Communauto ou Leo. «On va plus aller chercher de l'économie de partage. Ça fait finalement qu'on n'a pas besoin de faire certains de ces gros achats», ajoute Mme Malibeau.
Mme Thorpe rappelle toutefois que des systèmes de transport collectif doivent être accessibles dans notre secteur pour pouvoir se passer de la voiture. «Les petits gestes peuvent se faire seulement s'il y a des structures mises en place pour que ces petits gestes-là soient possibles», note-t-elle.
Si tout n’est pas moins cher du côté des épiceries en vrac, certains produits sont toutefois moins dispendieux que dans les épiceries traditionnelles.
Laure Malibeau conseille de comparer le poids des aliments pour identifier les produits qui peuvent nous faire faire des économies. Certains emballages nous font d’ailleurs croire qu’on achète une quantité plus grande de produit qu’en réalité.
«C'est comme un sac d'amandes où tu vas avoir un petit rebord qui remonte à l'intérieur. Finalement, à en fait, je pensais qu'il achetait plus. Alors que le zéro déchet ne joue pas sur notre cerveau comme ça», donne-t-elle en exemple.
Noovo Info a d’ailleurs comparé les prix de certains aliments offerts en vrac. Les huiles, les légumineuses, les fruits secs, les noix et les épices font partie des produits pour lesquels l’achat en vrac permet généralement d’économiser des sommes intéressantes.
Si l’investissement de départ peut sembler plus important, l’achat de produits réutilisables peut toutefois nous faire sauver des sous à long terme. On peut notamment penser à des produits menstruels, des mouchoirs en tissu ou encore des bocaux réutilisables.
Au cours de sa vie, la Canadienne moyenne dépensera plus de 6 000$ pour se procurer tampons, serviettes sanitaires et autres produits menstruels. Opter pour des produits réutilisables réduit drastiquement ces dépenses.
Vous pourriez même bénéficier d’une aide financière de votre municipalité, en échange de votre bon geste pour l’environnement. Ces subventions couvrent parfois jusqu’à la moitié du coût d’achat du produit.
Laure Malibeau rappelle d’ailleurs qu’un important effort marketing a été fait par le passé pour nous faire acheter des produits jetables. «À l'époque, c'est des produits que les gens avaient déjà, et ils se disaient: ‘’mais pourquoi j’achèterais ça?’’», raconte-t-elle.
Si vous n’êtes pas particulièrement manuel, vous faites peut-être partie de ceux qui préfèrent commander un nouvel item en ligne plutôt que de tenter de réparer celui qui est brisé. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.
Selon une étude sur l’accès à la réparation menée par Équiterre, seulement 19% des Canadiens avaient fait réparer un appareil électroménager ou électronique en 2020 et en 2021. Ce sont 91% des Canadiens qui avaient acheté un appareil électroménager ou électronique durant ces deux années.
Il s’agit toutefois d’une excellente façon de sauver quelques dollars et de prolonger la vie de nos items.
À voir: Apprenez ces 3 réparations faciles pour arrêter de jeter votre argent à la poubelle
Vous pourriez réaliser certaines économies en remplaçant quelques plats de viande par des options végétariennes dans votre menu.
La directrice générale d’Équiterre note que les substituts de viande ont gagné en popularité dans les dernières années. «Il y a quelques années, on ne parlait pas de ça, puis tout d'un coup, on parle des impacts sur le portefeuille. Donc c'est assez notable», poursuit Mme Thorpe.
Le prix du bœuf a d’ailleurs explosé durant la dernière année. Selon Statistique Canada, les prix de certaines coupes ont bondi de plus de 30% depuis janvier 2025.
Par exemple, le contrefilet a connu une hausse de 34,2%, tandis que le surlonge a augmenté de 33,7%. Il s’agit de données difficiles à avaler pour les consommateurs canadiens, puisque la viande bovine serait entre 20% à 25% plus chère que les produits des États-Unis.
Vous pouvez économiser quelques dollars sur votre facture d’électricité en baissant un peu votre chauffage ou votre climatisation.
Vous pourriez par exemple maintenir votre maison à une température de 20 degrés à la place de 21 degrés. «La différence d'un degré va avoir un impact substantiel sur votre facture et pas nécessairement nous créer l'inconfort», précise Colleen Thorpe.
À voir: Des astuces (gratuites) pour diminuer la facture de votre climatisation
-Avec des informations de Mathieu Boivin