Avez-vous déjà pensé à vous tourner vers les épiceries en vrac pour réaliser quelques économies? S’il s’agit d’abord d’un moyen de réduire son empreinte environnementale en réduisant les emballages et le gaspillage alimentaire, il pourrait également s’agir d’un bon moyen de sauver quelques dollars sur plusieurs aliments.
«Au niveau budget, nos prix sont vraiment concurrentiels. Ils sont 10 à 15 % moins chers que ce que vous allez trouver dans la plupart des grandes chaînes sur la partie des aliments naturels», note d’emblée Lauren Rochat, fondatrice et directrice générale de l’épicerie montréalaise BocoBoco. L’épicerie, qui est entièrement en ligne, fournit les bocaux consignés et la livraison.
Cette dernière cite l’huile d’olive biologique en exemple. Chez BocoBoco, il faut débourser 13,99$ pour 500 millilitres. Elle se détaille à 18,99$ pour 500 millilitres du côté des supermarchés bios Avril.
Les légumineuses, les fruits secs et les noix font également partie des produits sur lesquels il est possible de réaliser des économies.
Cap vers les épices
Si vous devez regarnir votre armoire à épices, il peut également être bénéfique de comparer les prix du vrac avec ceux proposés en épicerie.
Par exemple, le prix du curcuma moulu varie entre 3,32$/100 grammes dans les grandes chaînes d’épicerie et peut aller jusqu’à 13,13$/100 grammes. Le prix le moins cher trouvé dans les épiceries en vrac s’élève à 1,79$/100 grammes en solde et à 1,99$/100 grammes à prix régulier.
Des prix abordables
L’épicerie BocoBoco offre également des aliments frais, comme des fruits et légumes biologiques, dont les prix parviennent à être moins élevés que les produits non biologiques du supermarché.
Mme Rochat explique que le prix du citron s’élève par exemple à 0,89$ chez BocoBoco alors qu’il était 1,29$ dans une grande chaîne d’épicerie.
C’est principalement parce que l’épicerie limite les pertes alimentaires. Les commandes sont préparées une fois par semaine. Les aliments frais sont donc ainsi calculés en fonction de la demande des clients.
«ll n’y a aucune perte. Le fait de n’avoir aucune perte alimentaire, ça ne fait aucune perte économique également», précise Mme Rochat.
Dans son cas, l’entreprise partage également ses locaux avec d’autres organismes et entreprises alimentaires. «Ce sont des stratégies de cette sorte qui nous permettent de réduire nos coûts et de réduire nos prix pour le client final», poursuit-elle.
Éviter les pièges
Si certains produits sont économiques en vrac, le prix de certains aliments peut toutefois rapidement devenir plus cher que dans les grandes chaînes d’épiceries.
Un de mes collègues a d’ailleurs eu une petite surprise en se retrouvant avec une facture de 20,76$ pour des M&M aux arachides et des pépites de chocolat pour cuisiner.
Pour éviter de vous retrouver dans cette position, la meilleure façon est de comparer le prix des aliments aux 100 grammes. Plusieurs épiceries en vrac offrent l’option de commander en ligne, ce qui permet de se prêter à l’exercice aisément.
De nouvelles règles sur l’affichage des prix aux 100 grammes sont d’ailleurs entrées en vigueur le 7 mai dans le cadre de la loi 72.
Les épiciers sont tenus de fournir plus d’informations dans l’affichage de leurs prix: le prix courant, le prix à l’unité, le prix par unité de mesure et le prix pour les «non-membres». Ils doivent aussi indiquer si un produit est taxable.
«Jusqu’à la semaine dernière dans certaines bannières, vous deviez quasiment avoir une loupe pour voir le prix aux 100 grammes, pour voir quel était le véritable prix à l’unité si vous n’aviez pas un achat groupé», a illustré en mêlée de presse le ministre de la Justice et ministre responsable de la protection des consommateurs, Simon Jolin-Barrette, qui avait déposé le projet de loi.
«Désormais, les informations vont être très claires.»
Cette dernière mesure touche tous les commerces qui vendent des produits alimentaires, dont les dépanneurs.
-Avec La Presse canadienne

