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Un expert se prononce sur la question.
Acheter une maison est un processus stressant… qui peut devenir encore plus anxiogène si une guerre commerciale avec les États-Unis se pointe le bout du nez.
Peut-on s’attendre à une flambée éventuelle des prix des propriétés? Un expert se prononce sur la question.
Philippe Simard, directeur hypothécaire pour le Québec chez Ratehub, confie qu’il s’attend à ce qu’on assiste à un rattrapage des valeurs immobilières au Québec, où les prix demeurent en deçà de ceux observés ailleurs au Canada – «surtout quand on va dans de grosses villes comme Montréal, Québec ou Gatineau, on reste bien en dessous d’autres grandes villes».
«Assurément, ça ne va pas rester stable, ça va augmenter», estime l'expert en hypothèques.
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M. Simard ne s’attend toutefois pas à une explosion du secteur immobilier comparable à celle vécue en 2020-2021, l’une des pires périodes pour les acheteurs de l’histoire récente.
«Est-ce qu’on va revoir du 10% ou 15% de prise de valeur par année [comme à l’époque]? Je ne pense pas qu’on va aller là. Mais on le voit déjà depuis quelques mois, plus les taux hypothécaires baissent, plus les valeurs immobilières augmentent», souligne-t-il. «Mais il n’y a pas encore eu d’explosion.»
Malgré tout, M. Simard mentionne que plusieurs acheteurs demeurent sur le qui-vive avant de passer à l’action, guettant un «point de rupture» du marché immobilier.
«Ma recommandation, c’est que si les gens ont vraiment l’intention d’acheter, ils sont mieux de le faire plus tôt que tard. Plus ils attendent, plus ils risquent d’être dans un marché où les valeurs vont exploser», explique-t-il. «Et personne ne souhaite acheter dans une période pareille.»
Le directeur hypothécaire note que ce sont surtout la fluctuation des taux hypothécaires et le niveau de demande qui ont un impact sur le prix des propriétés. Il dit d’ailleurs avoir constaté un retour des offres d’achat multiples et de la surenchère depuis le début de l’année.
«J’ai une cliente qui a fait une offre d’achat sur une maison qui était affichée à 425 000 $, d’autres clients ont offert 465 000 $... et elle s’est vendue 497 000 $.»
La stagnation des cibles d’immigration pourrait aussi avoir un impact sur le niveau de demande et le prix des maisons.
«Évidemment, plus on a de gens qui veulent se loger, plus les prix risquent d’être à la hausse.»