Des Québécois pourraient peiner à acheter des pièces de viande en vue de la saison du barbecue. La cause: le prix du bœuf a explosé au Canada au cours de la dernière année.
Selon Statistique Canada, les prix de certaines coupes ont bondi de plus de 30% depuis janvier 2025. Par exemple, le contrefilet a connu une hausse de 34,2%, tandis que le surlonge a augmenté de 33,7%.
Il s’agit de données difficiles à avaler pour les consommateurs canadiens, puisque la viande bovine serait entre 20% à 25% plus chère que les produits des États-Unis.
Comment expliquer une telle hausse de prix par rapport à 2024?
Maxime Gendreau, directeur des ventes au commerce de Québec Les Viandes PP Hallé, ne passe pas par quatre chemins. La quantité actuelle de bœuf «n’arrive pas à nourrir» la population canadienne, qui ne cesse d’augmenter.
«C’est une question d’offre et de demande. Les veaux se vendent très cher. On risque d’avoir une hausse de prix pendant quatre à cinq ans», estime M. Gendreau.
Le professeur titulaire en agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, rappelle qu’il existe également une taxe carbone «au niveau industriel», ce qui peut expliquer cette différence de prix avec les États-Unis.
Ce n’est pas tout, ajoute-t-il. «La main-d’œuvre est plus chère au Canada et les distances sont plus importantes.»
Le président et fondateur de BBQ Québec, Max Lavoie, estime qu’il est tout de même possible d’acheter du bœuf en 2025 «sans se ruiner», notamment en optant pour des pièces de viande moins dispendieuses.
Chose certaine, tous les intervenants suggèrent de choisir du bœuf produit au Québec pour créer un marché qui pourrait éventuellement faire descendre les prix.
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