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Rentrée scolaire 2025: il manque un peu plus de 4000 enseignants

«C’est des bonnes nouvelles pour les élèves, les parents, les équipes-écoles et les enseignants.» - Bernard Drainville

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Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, en mêlée de presse à Québec en marge d'un caucus de la CAQ, le 14 août 2025. Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, en mêlée de presse à Québec en marge d'un caucus de la CAQ, le 14 août 2025. (Noovo Info)

En date du 11 août, il restait 4115 postes d'enseignants à pourvoir au Québec en vue de la rentrée 2025, selon les données rendues publiques par le ministère de l'Éducation, jeudi.

Bernard Drainville trouve ces données rassurantes dans une certaine mesure, puisque ça signifie que «96 % des postes d’enseignants sont comblés».

«Il y a deux ans, c’était 8000 postes à combler [à pareille date]; l’an dernier, c’était 6000», a commenté le ministre de l’Éducation dans une mêlée de presse en marge du caucus de parti de la Coalition avenir Québec (CAQ), à Québec. «On avait des situations où les jeunes arrivaient en classe et des enseignants n’étaient pas assignés.»

«C’est des bonnes nouvelles pour les élèves, les parents, les équipes-écoles et les enseignants.»
- Bernard Drainville, ministre de l’Éducation

«La situation n’est pas parfaite», a cependant convenu M. Drainville. «Il reste encore 4000 enseignants à trouver» à deux semaines de la rentrée.

Et il calcule qu’environ 10% des enseignants affectés à une classe n’ont pas de brevet. «Parmi ceux qui n’ont pas de brevet, au moins la moitié ont un bac» dans une matière pertinente, a-t-il toutefois noté.

Au final, «la situation s’améliore», insiste le ministre.

Les centres de services scolaires (CSS) avaient jusqu'au 8 août pour soumettre leurs données sur leur personnel scolaire en vue de la rentrée – une date devancée dans les dernières années pour éviter une quantité de problèmes au retour en classe.

Ces chiffres étaient attendus de pied ferme: le réseau de l'éducation du Québec a été mis à rude épreuve au cours des dernières années et le ministre Drainville a récemment soulevé un tollé, fin juin, en imposant des compressions budgétaires de l'ordre de 570M$ en éducation pour la rentrée scolaire 2025-2026.

Cette décision avait mis en colère plusieurs groupes dont les syndicats oeuvrant en éducation - dont deux fédérations affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui ont porté plainte auprès du Protecteur du citoyen -, les travailleurs du milieu et les centres de services scolaires.

La grogne s'est étendue aussi aux parents d'élèves, à différents politiciens de l'opposition et même au secteur de la santé. Une pétition avait d'ailleurs été lancée via le site Web de l'Assemblée nationale afin de réclamer à Québec «de ne pas procéder à des restrictions budgétaires en éducation.» Au moment d'écrire ces lignes, la pétition comptait 159 132 signatures.

En juillet dernier, le ministre de l'Éducation a ainsi fait volte-face et a annoncé un réinvestissement de 540M$ en éducation pour les services aux élèves.

Bernard Drainville avait toutefois fait une mise en garde sur les réseaux sociaux: «ce n’est pas un bar ouvert», a-t-il écrit en précisant que sur les 540M$, 425M$ sont versés dans une enveloppe dédiée et que l'accès à ces sommes viendra avec des conditions pour les Centres de services scolaires (CSS).

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Si la décision de Québec a été somme toute bien accueillie, certains ont dénoncé la volte-face du gouvernement.

La CSQ estime que de «jouer au yo-yo» de la sorte démontre l’incompréhension du gouvernement sur «ce qu’est une rentrée scolaire».