Société

Volte-face sur les compressions en éducation: un soulagement, mais aussi un défi

«On se demande si les centres de service scolaires auront le temps et les moyens pour se tourner de bord aussi rapidement.»

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Volte-face sur les compressions en éducation: un soulagement et un défi Volte-face sur les compressions en éducation: un soulagement et un défi

Si la décision de Québec de finalement ajouter une enveloppe de 540 millions $ au budget en éducation pour les services aux élèves a été somme toute bien accueillie, certains dénoncent la volte-face du gouvernement.

La première vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Nadine Bédard-St-Pierre, fait par exemple remarquer que cette redistribution viendra avec un défi pour les centres de service scolaires.

«On se demande [s’ils] auront le temps et les moyens pour se tourner de bord aussi rapidement, injecter des ressources et pouvoir réembaucher des gens qu’on avait remerciés», souligne-t-elle.

Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a fait l'annonce de cette décision mercredi matin sur ses réseaux sociaux. Il a voulu être clair: «ce n’est pas un bar ouvert. Des 540 millions $ annoncés aujourd’hui, 425 millions $ sont versés dans une enveloppe dédiée», a-t-il déclaré.

Et l'accès à ces sommes viendra avec des conditions pour les Centres de services scolaires (CSS). 

«Pour y avoir droit, chaque CSS devra démontrer qu’il a fait des efforts pour diminuer ses dépenses administratives, en plus de s’engager à ce que l’argent ne serve qu’aux services aux élèves. Des redditions de comptes seront exigées», a écrit M. Drainville.

Au moment de dévoiler ses règles budgétaires en juin, le ministre de l'Éducation avait demandé aux CSS de réduire leurs dépenses de 570 millions $ pour la prochaine année.

Il s'en est suivi une mobilisation du milieu scolaire. Une coalition de comités de parents, de directions d’établissements d’enseignement, de personnel de direction d’écoles et de syndicats s'est formée pour appeler le gouvernement Legault à reculer. 

Dans la même veine, une pétition a été lancée sur le site internet de l’Assemblée nationale, demandant de renoncer à ces restrictions budgétaires. Elle avait recueilli près de 158 000 signatures, mercredi un peu avant 15h.

Avec de l’information de La Presse canadienne.