Une poursuite à 500 000 $ voit le jour dans un autre revirement du feuilleton qui met en vedette la députée libérale honnie Marway Rizqy, son ex-cheffe de cabinet Geneviève Hinse et le chef du parti, Pablo Rodriguez.
Hinse réclame ce montant à Rizqy en raison de son congédiement injustifié, selon elle. C'est ce qu'a indiqué le cabinet d'avocats de Hinse à Noovo Info, vendredi. La nouvelle a d'abord été rapportée par Radio-Canada.
Geneviève Hinse passe ainsi de la parole à l’acte : elle mettait son ancienne patronne en demeure, jugeant avoir été congédiée «cavalièrement» de son poste, sans expliquation et sans en avoir avisé Pablo Rodriguez.
La mise en demeure a été envoyée mercredi. L’avocat donnait un ultimatum de 24 heures à Marwah Rizqy pour qu’elle admette publiquement l’absence de motif au congédiement de Geneviève Hinse.
Selon des informations obtenues par Noovo Info, les avocats de Marwah Rizqy ont répondu à l'avocat de Geneviève Hinse dans les temps. Ils n'ont toutefois pas admis publiquement l'absence de motif justifiant son congédiement. Ces derniers considèrent le tout comme un cas de relations de travail.
Mardi, le chef Pablo Rodriguez a démis la députée Marwah Rizqy de ses fonctions de cheffe parlementaire et l’a suspendue du caucus, évoquant un «bris de confiance».
M. Rodriguez a répété mercredi qu’il ne savait toujours pas pourquoi Mme Hinse avait été congédiée. «Il n’y a que madame Rizqy qui le sait et il va falloir qu’éventuellement elle le dise», a-t-il affirmé.
Silence du côté du clan Rizqy, du moins en date de vendredi soir.
Toute une crise
N’étant pas élu à l’Assemblée nationale, Pablo Rodriguez avait confié à Mme Rizqy le mandat d’occuper le poste de cheffe de l’opposition officielle jusqu’aux élections générales de 2026. Marwah Rizqy, qui ne doit pas se représenter, a appuyé Pablo Rodriguez dans la course à la chefferie.
Mais justement, cet appui, il fait aussi partie de cette profonde crise.
Mercredi, Pablo Rodriguez a défendu bec et ongles son intégrité et celle de son parti après que des textos troublants en lien avec sa course à la chefferie ont fait surface.
Le Bureau d’enquête de Québecor a en effet révélé des messages suggérant que des membres qui appuyaient Pablo Rodriguez lors de la course auraient eu des récompenses en argent. Les personnes à l’origine de ces textos ne sont toutefois pas nommées dans l’article.
Le chef libéral a assuré qu’il n’avait rien à se reprocher et a même remis en question l’authenticité de ces messages. Il a d’ailleurs décidé de mettre en demeure le Journal de Montréal concernant leur article sur les textos troublants en lien avec sa course à la chefferie libérale.
Le PLQ a mandaté une firme externe pour faire la lumière sur cette histoire.
Avec de l'information de Thomas Laberge pour La Presse canadienne, ainsi que de l'information de Laurie Gervais et la collaboration de Jean-Christophe Côté pour Noovo Info.
