Chroniques

Crise au PLQ: pas de lien entre le renvoi de Geneviève Hinse et les textos compromettants?

Si le doute planait sur un lien entre les deux événements, il s’agirait toutefois bel et bien de deux épisodes distincts.

Mis à jour

Publié

Crise au PLQ: pas de lien entre le renvoi de Geneviève Hinse et les textos compromettants? Crise au PLQ: pas de lien entre le renvoi de Geneviève Hinse et les textos compromettants?

Le Parti libéral du Québec (PLQ) a fait couler beaucoup d’encre cette semaine, alors qu’il est plongé dans la tourmente après la suspension du caucus de sa cheffe parlementaire, Marwah Rizqy, en lien avec le renvoi de Geneviève Hinse et le dévoilement de textos compromettants par les médias de Québecor.

Ce texte a été rédigé par l'équipe du pupitre numérique de Noovo Info.

Si le doute planait sur un lien entre les deux événements, il s’agirait toutefois bel et bien de deux épisodes distincts, d’après le collaborateur de Noovo Info Victor Henriquez.

«Le renvoi de Mme Hinse serait directement rattaché à la gestion de plusieurs dossiers, notamment la gestion des dépenses des députés lorsqu’ils sont en tournée avec leur chef. On ne s’entendait pas avec Mme Rizqy sur la façon de la gérer», a révélé l’analyste lors du bulletin Noovo Info 12 de vendredi.

 Selon M. Henriquez, on peut d’ailleurs s’attendre à des rebondissements dans ce dossier au cours des prochaines semaines.

Qui était le vrai patron de Geneviève Hinse?

Le collaborateur de Noovo Info relève d’ailleurs que le statut d’emploi de Geneviève Hinse a aussi soulevé plusieurs questionnements sur l’organisation interne du PLQ. En effet, sur papier, celle-ci était l’employée de Mme Rizqy, la cheffe parlementaire du parti, mais avait été nommée par Pablo Rodriguez, le chef de la formation politique.

«Cette question de cheffe parlementaire versus le chef, c’est comme si les libéraux se prenaient pour Québec solidaire sans savoir comment fonctionner. Ils ne sont pas habitués à ça et il semblerait que du côté de Mme Rizqy, on n’a pas accepté que la cheffe de cabinet ne suive pas SES instructions», poursuit M. Henriquez.

La crédibilité de Pablo Rodriguez en jeu

Le caucus libéral doit se réunir vendredi après-midi et le chef Pablo Rodriguez s’adressera ensuite aux médias. Il sera également en entrevue à Tout le monde en parle dimanche.

D’après Victor Henriquez, le chef libéral risque gros en ce moment. «C’est sa crédibilité qui est en jeu à ce moment-ci», souligne-t-il.

Autopsie d’une crise

Rappelons que mardi, le chef libéral Pablo Rodriguez a démis la députée Marwah Rizqy de ses fonctions de cheffe parlementaire et l’a suspendue du caucus, évoquant un «bris de confiance».

La raison: Mme Rizqy a congédié sa directrice de cabinet, Geneviève Hinse, une proche de M. Rodriguez, sans lui en parler préalablement.

Plus tôt cette semaine, Mme Hinse s’est défendue en affirmant être «convaincue que rien ne justifiait» son licenciement.

Dans un bref message envoyé aux élus libéraux lundi soir, Marwah Rizqy avait affirmé que Mme Hinse «n’était plus à l’emploi du cabinet» et était remplacée dès maintenant par la directrice des opérations, Isabelle Lord.

N’étant pas élu à l’Assemblée nationale, Pablo Rodriguez avait confié à Mme Rizqy le mandat d’occuper le poste de cheffe de l’opposition officielle jusqu’aux élections générales de 2026. Marwah Rizqy, qui ne doit pas se représenter, a appuyé Pablo Rodriguez dans la course à la chefferie.

Mercredi, Pablo Rodriguez a également défendu bec et ongles son intégrité et celle de son parti après que des textos troublants en lien avec sa course à la chefferie ont fait surface.

Le Bureau d’enquête de Québecor a en effet révélé des messages suggérant que des membres qui appuyaient Pablo Rodriguez lors de la course auraient eu des récompenses en argent. Les personnes à l’origine de ces textos ne sont toutefois pas nommées dans l’article.

Le chef libéral a assuré qu’il n’avait rien à se reprocher et a même remis en question l’authenticité de ces messages.

Le PLQ a mandaté une firme externe pour faire la lumière sur cette histoire.

Avec de l’information de La Presse canadienne