Une commerçante de Sherbrooke milite pour que le gouvernement du Québec abolisse la taxe de vente provinciale (TVQ) sur les vêtements usagés pour les enfants jugeant que ce geste permettrait non seulement de réduire la facture pour les familles, mais qu'il serait aussi un incitatif à la réutilisation et à la consommation durable.
Annick Leclerc, la propriétaire de la boutique Bébé Méghan, a lancé une pétition à ce sujet sur le site de l'Assemblée nationale.
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«Les commerces comme le mien permettent à de nombreuses familles d’avoir accès à des vêtements usagés en bon état à des prix raisonnables. L’abolition de cette taxe permettrait de faire d’une pierre deux coups : soutenir les familles qui ont de plus en plus de difficulté à arriver et encourager les entreprises comme la mienne qui contribuent concrètement à réduire le gaspillage en encourageant la réutilisation», a soutenu lundi Mme Leclerc via un communiqué.
«On sait que l’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde parce qu’elle génère beaucoup de déchets. En donnant une deuxième vie aux vêtements, on pose un geste concret pour les détourner de l’enfouissement.»
La pétition est marrainée par la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie.
«La proposition de Mme Leclerc est un moyen concret de soutenir les familles face à la hausse du coût de la vie. C’est une mesure facile à mettre en place qui aurait un effet immédiat. Les enfants grandissent tellement vite, quand on est parent, on doit constamment racheter des vêtements, et même quand ils sont usagés, ça finit par coûter cher», a exprimé de son côté Mme Labrie.
Au moment d'écrire ces lignes, la pétition comptait plus de 1560 signatures. Il est possible de la signer jusqu'au 27 janvier 2026.
Rappelons que la fin de la taxe sur la revente de biens usagés – au-delà des vêtements pour enfants – figurait dans les promesses du Parti conservateur du Québec (PCQ) en 2022.

