Les trois hommes accusés de terrorisme dans le cadre d’un présumé complot visant à saisir des terres par la force dans la région de Québec vont rester emprisonnés jusqu’à leur procès.
Le juge René de la Sablonnière de la Cour du Québec a donc rejeté la demande de la défense de libération sous caution mercredi au palais de justice de Québec.
Les trois accusés, qui ont assisté à l'audience du jour, n’ont eu aucune réaction. Quelques sanglots se sont toutefois fait entendre dans la salle de cours.
Simon Angers-Audet, 24 ans, Raphaël Lagacé, 25 ans, et Marc-Aurèle Chabot, 24 ans font face à des accusations de facilitation d'une activité terroriste ainsi qu'à d'autres accusations liées à l'entreposage illégal d'armes à feu et à la possession d'explosifs et d'engins interdits.
À VOIR AUSSI | Les groupes extrémistes sont de plus en plus autonomes
La Couronne s’opposait vivement à leur remise en liberté afin d’éviter de miner la confiance du public envers l’administration de la justice.
«Le juge a rendu sa décision aujourd'hui et a ordonné la détention des trois prévenus au motif que celle-ci, si ceux-ci étaient remis en liberté, ce serait de nature à miner la confiance du public envers l'administration de la justice», a expliqué le procureur de la Couronne fédérale au service des poursuites pénales du Canada, Me Gabriel Lapierre.
Une ordonnance de non-publication a été rendue concernant les détails de l’audience de mise en liberté sous caution, au cours de laquelle un agent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), les trois accusés et plusieurs membres de leur famille ont été entendus.
Le juge a entendu les témoignages et les plaidoiries en juillet et devait rendre sa décision la semaine dernière, mais il a informé les avocats qu’il avait besoin de plus de temps.
Les trois accusés ont été arrêtés par la GRC le 7 juillet dernier et sont détenus depuis. À ce moment-là, le corps policier fédéral avait diffusé un communiqué de presse dans lequel il annonçait l'arrestation de 4 individus pour des gestes d'extrémisme violent à caractère idéologique. On pouvait aussi y lire que les individus, dont certains sont membres actifs des forces armées canadiennes, souhaitaient prendre possession par la force d'un territoire dans la région de Québec et prévoyaient créer une milice antigouvernementale. Des perquisitions menées par la GRC avaient permis de saisir plus de 80 armes à feu et des milliers de munitions, avait-on mentionné par communiqué.
Un quatrième accusé, Matthew Forbes, âgé de 33 ans, fait face à des accusations de port d’armes et a été libéré sous caution avec une longue liste de conditions, dont le port d’un bracelet GPS.
Les accusés vont revenir devant le tribunal le 12 septembre pour la suite des procédures.
Avec des informations de Noovo Info

