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La motion sans préavis n’a pas obtenu le consentement du gouvernement pour être débattue.
Une motion du Parti québécois portant sur la Mission de l’Esprit-Saint, groupe qui a fait l’objet de nombreux reportages et d'un documentaire, a été bloquée mardi après-midi à l’Assemblée nationale.
La motion sans préavis n’a pas obtenu le consentement du gouvernement pour être débattue.
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Déposé par le député péquiste Pascal Bérubé qui est également le porte-parole en matière de laïcité de son parti, le texte demandait notamment au gouvernement de prendre «les mesures nécessaires pour retirer dans les plus brefs délais», les élèves des établissements de la Mission de l’Esprit-Saint.
On souhaitait également rappeler «la responsabilité du gouvernement du Québec d’assurer la protection des enfants québécois contre les abus physiques et psychologiques, qu’ils fréquentent l’école à la maison ou non». Finalement, on voulait réitérer le droit à une éducation dite de qualité qui respecte le programme du ministère de l’Éducation.<
Dans le cadre d’un reportage diffusé récemment, Noovo Info a pu constater que des dizaines d’élèves se retrouvent dans des classes clandestines au sein d'un mouvement religieux qui valorise le mariage et les grossesses à l'adolescence.
Dans un communiqué transmis par le parti, le PQ dit s’inquiéter des pratiques rapportées «au sein de la Mission de l’Esprit-Saint». La formation politique rappelle également qu’en 2018, une commission parlementaire sur les dérives sectaires avait été demandée par la députée Agnès Maltais. Une demande refusée en février 2019, affirme le PQ.
La formation politique soutient également que si elle est portée au pouvoir, son gouvernement «agira pour que de telles sectes ne puissent plus détruire des vies et compromettre l’éducation à laquelle tous les élèves ont droit».
À noter qu’il n’est pas rare de voir des motions sans préavis être bloquées à l’Assemblée nationale. Du côté du gouvernement toutefois, une enquête a été lancée par la ministre de l’Éducation Sonia LeBel.