Une organisation chrétienne à but non lucratif basée en Colombie-Britannique poursuit la Ville de Québec pour violation présumée de la Charte des droits et libertés de la personne après que le concert du musicien chrétien américain Sean Feucht a été annulé.
L'avocat constitutionnel Olivier Séguin a déposé plainte cette semaine au nom de Burn 24/7 Canada, qui organisait la tournée musicale de louange et de prière de Sean Feucht au Canada.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Dans sa plainte, Me Olivier Séguin fait valoir que cette annulation de dernière minute constitue une discrimination fondée sur les opinions politiques, la liberté d'expression et la liberté de religion.
«En ce qui concerne la Ville de Québec, ils ont annulé [Feucht] parce qu'il y a eu une vague d'annulations, et ils ont simplement suivi le mouvement», a-t-il expliqué.
«Et la raison pour laquelle il y a eu une vague d'annulations est due à ses opinions politiques, à ses croyances religieuses, et ils essaient également d'entraver sa liberté d'expression», a-t-il poursuivi.
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Sean Feucht n'est pas impliqué dans la poursuite et est désigné comme «défendeur» dans les documents judiciaires.
Ses concerts prévus à Halifax, Charlottetown et Moncton ont également été annulés.
À l'époque, les responsables de Halifax avaient invoqué des plaintes de résidents et des manifestations prévues qui soulevaient des problèmes de sécurité comme raison de l'annulation.
Sean Feucht, qui a été décrit comme une «superstar du MAGA», devait se produire à l'ExpoCité en juillet dans le cadre de la partie canadienne de sa tournée Revive in 25.
Ses opinions religieuses et politiques ont attiré l'attention de l'administration du président américain Donald Trump après qu'il se soit prononcé contre «l'idéologie du genre», l'avortement et la communauté LGBTQ+.
La Ville de Québec avait précédemment déclaré dans un communiqué que la présence d'un «artiste controversé» n'était pas mentionnée dans le contrat signé entre ExpoCité et Burn 24/7 Canada.
«À l'ère de la culture de l'annulation, il est devenu courant que des personnes soient annulées à cause de ce qu'elles ont dit, parfois à cause de ce qu'elles ont fait, ou simplement parce qu'elles ne pensent pas de la "bonne" manière», a ajouté Me Séguin.
«Lorsque des fonctionnaires — des gouvernements, des administrations municipales comme celle de Québec, et même des entités fédérales telles que Parcs Canada à Halifax à York Redoubt — deviennent les principaux acteurs de cette annulation, c'est tout à fait inacceptable. Pourquoi? Parce que les gouvernements sont liés, comme tout le monde, par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec», a-t-il indiqué dans la poursuite.
Il a souligné que tout le monde est égal devant la loi et que le gouvernement ne peut «annuler» quelqu'un ou refuser de conclure un contrat avec quelqu'un en raison de ses opinions.
Ces allégations n'ont pas été prouvées devant les tribunaux.
Le groupe demande le remboursement du bail de 2 609,93$, une mesure déclaratoire pour violation des droits constitutionnels et 5 000$ de dommages-intérêts punitifs ou au titre de la Charte.
Avec des informations de Joe Lofaro pour CTV News


