La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et son équipe étaient sur le terrain lundi pour constater les dégâts et venir en aide aux sinistrés après les inondations provoquées par de fortes pluies dimanche.
En conférence de presse, Mme Plante a indiqué que le 311 a reçu plus de 400 appels dimanche en lien avec la pluie torrentielle. Plusieurs citoyens ont été inondés et quatre familles sont présentement hébergées par la Croix-Rouge.
«Nous avons reçu une importante quantité d’eau en un très court laps de temps. Ça se compare malheureusement à la tempête Debby survenue l’an dernier», avait-elle écrit plus tôt dans la journée sur le réseau social X. «Certains arrondissements ont été plus touchés que d’autres, notamment dans le nord de la ville où les pluies ont causé des inondations.»
Selon les données préliminaires d'Environnement Canada, rendues publiques dimanche soir, l'île de Montréal a reçu de 70 à 100 millimètres de pluie. Sur la Rive-Nord, toujours dans la région métropolitaine, il est tombé de 80 à 110 millimètres de pluie. La Rive-Sud a pour sa part reçu de 40 à 70 millimètres de pluie.
«Ce genre d’événement met une pression énorme sur notre réseau d’égouts. Aucun réseau ne peut d’ailleurs absorber autant d’eau de pluie si rapidement, malgré tous les efforts que notre administration déploie pour rendre notre ville plus résiliente à ce genre de pluies diluviennes.»
Ces quantités importantes de pluie, souvent tombées rapidement sous les orages, ont inondé des rues et des résidences. Plusieurs autoroutes ont aussi été submergées, tandis que des vols ont été retardés à l'aéroport Montréal-Trudeau.
Valérie Plante a souligné lors d'un point de presse que les équipes municipales travaillent présentement à changer les tuyaux. Elle n’a pas hésité à rappeler que son administration a augmenté les budgets et accéléré les travaux pour moderniser les infrastructures vieillissantes au cours des dernières années.
Selon l'administration Plante, ces événements liés aux changements climatiques sont de plus en plus fréquents et les conséquences sont parfois hors de contrôle, malgré les efforts déployés par la municipalité. «On avance dans la bonne direction, et rapidement, mais le risque zéro n’existe pas et c’est une nouvelle réalité à laquelle nous devons réagir», a-t-elle écrit sur X.
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Mme Plante soutient que le changement des tuyaux n'est pas assez pour éviter des inondations lors de pluies torrentielles et qu'il faut aussi effectuer du travail de surface, notamment avec des parcs éponges.
D'après la mairesse, plusieurs parcs éponges ont déjà été installés à travers la métropole et 11 sont présentement en construction. D'ailleurs, près d'une vingtaine d'entre eux seront ajoutés dans les prochaines années.
«On ne le fait pas pour rien, on le fait parce que c'est nécessaire. On veut pouvoir préparer le territoire», a-t-elle mentionné lors de son point de presse.
Offrant son soutien aux sinistrés, Mme Plante a tenu à remercier les agents du 311, les cols bleus, les policiers et les pompiers de la métropole pour leur aide sur le terrain. «Si vous êtes touché et que vous avez des besoins particuliers, n’hésitez pas à contacter le 311, nous sommes là pour vous aider», a-t-elle ajouté dans son message publié sur le réseau socil X.
La mairesse de Montréal veut aussi tenir responsable le gouvernemnt Legault et demande à nouveau à la CAQ d'élargir le Programme général d'assistance financière lors de sinistres (PGAF)..
Le PGAF vient en aide financièrement aux propriétaires ou locataires en cas d'inondation causée par des pluies diluviennes. Mais pour que le sinistre soit considéré comme admissible, «l'eau doit provenir d'un cours d'eau qui a débordé à proximité», ou il doit résulter d'un refoulement d'égout à la suite d'un débordement d’un cours d’eau à proximité.
Selon Mme Plante, le programme d'indemnisation doit aider autant les personnes en région que dans les villes. Il s'agit d'une question d'«équité» en matière de compensation, estime-t-elle.
«Si vous parlez avec les gens ici, tout le monde fait ce qu'il peut. Ils rénovent leur maison. Ils sont préoccupés. Je pense qu'eux aussi ont droit à avoir cette assurance», a soutenu la mairesse de Montréal en point de presse.
«L'indemnisation du gouvernement de Québec ne couvre pas tout. Mais c'est une façon de reconnaître que les changements climatiques, ça n'appartient pas aux résidants sur la rue Châteaubriand, ou seulement à une ville. C'est beaucoup plus large que ça», a-t-elle poursuivi.
Mme Plante a aussi invité Ottawa à «en faire plus» pour soutenir les efforts d'adaptation des municipalités face aux changements climatiques.
Alors que les orages battaient leur plein, près de 100 000 clients d'Hydro-Québec étaient privés de courant en fin de journée dimanche. Lundi matin, moins de 5000 adresses étaient toujours affectées par une panne.
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D'ailleurs, les activités nautiques dans le secteur du Canal-de-Lachine ont été suspendues pendant quelques jours en raison du déluge qui s'est abattu sur Montréal.
«Par mesure de sécurité, un arrêt des activités nautiques telles que le canot, le kayak, la planche à pagaie et la pêche est en vigueur jusqu'au mercredi 16 juillet à 17 h 17. La baignade est interdite en tout temps», a indiqué Parcs Canada dans une courte publication.
Après la pluie, le beau temps
Après ces pluies intenses, l'heure sera au nettoyage dans la métropole sous le soleil, qui fera son retour dès le début de la semaine.
Environnement Canada a déjà publié un avertissement de chaleur dans lequel elle prévient que les températures maximales vont varier entre 31°C et 33°C. Avec l'humidité, on ressentira près de 40.
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Les nuits seront tout aussi chaudes, puisque les températures minimales oscilleront entre 20°C et 23 °C.
L'avertissement concerne précisément le Grand Montréal, Lachute, Lanaudière, la Montérégie et Drummondville. D'autres avertissements similaires sont aussi en vigueur en Ontario.
Avec des informations de La Presse canadienne, de CTV News et de Noovo Info
