La rentrée pour l’année scolaire 2025-2026 approche à grands pas et certains petits et grands ressentent certainement déjà du stress face à l’événement. Qu’à cela ne tienne, voici des conseils pour rendre le grand rendez-vous un peu plus supportable.
Carlo Coccaro a fondé la plateforme Aider son enfant, qui a pour but «d’outiller et soutenir les parents dans le développement social, affectif et scolaire de leur enfant», il y a déjà neuf ans. Selon lui, une des clés pour une rentrée réussie est l’organisation… et ne pas transposer sa nervosité sur son enfant.
«C’est sûr que la gestion du stress des parents et des enfants est intimement liée. Un parent qui est stressé pour la rentrée, ça fait souvent des enfants qui sont aussi stressés pour la rentrée», lance d’entrée de jeu M. Coccaro, qui précise néanmoins que ce stress est tout ce qu’il y a de plus normal.
Il ne faut en effet pas se sentir inadéquat si l’on ressent de l’angoisse.
«Une vie sans stress, ça n’existe pas. Une année sans stress, ça n’existe pas. Le stress, ce n’est pas mal, c’est un peu une réponse à un inconfort ou à l’inconnu.»
L’organisation comme remède
Le père de trois enfants rappelle que c’est tout un mode de vie qui change à la rentrée, avec une logistique et des horaires qui sont chamboulés en comparaison avec la période estivale. Il revient donc aux parents de se préparer en conséquence afin de limiter les sources de stress.
«C'est super important de ne pas préparer la rentrée trois jours d'avance, la préparer trois semaines d'avance», conseille M. Coccaro.
Cette astuce s’applique particulièrement au magasinage des fournitures scolaires. Il peut être judicieux de réaliser cette tâche avec ses enfants afin de les impliquer dans le processus et de les préparer graduellement au retour à la normale.
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Cela peut se traduire par l'attribution à son enfant de la responsabilité de dresser la liste du matériel restant de l’année dernière. «Qu'est-ce qui te reste dans ton sac d'école de l'an passé? Qu'est-ce qu'on peut réutiliser? Des fois, il faut renouveler un peu la garde-robe. Ça aussi, ça se fait avec les enfants», illustre le fondateur d’Aider son enfant.
L’importance de dresser une liste
Structurer peu à peu l’horaire des enfants en établissant une liste de tâches simples à accomplir peut contribuer à le préparer graduellement à la rentrée.
«Un enfant de 6 ou 7 ans, n’est pas nécessairement capable de se poser les mêmes questions tout le temps puis de refaire le travail. La liste est déjà faite, on peut suivre la liste. Donc c'est moins de stress, c'est moins de pression», mentionne Carlo Coccaro.
Les plus petits n’ont donc pas à se soucier de ce qu’ils peuvent avoir à accomplir comme routine le lendemain. Mais cette astuce peut aussi être utile pour les plus vieux.
«Même si on a des ados, il ne faut pas surestimer leurs capacités de planification et d'organisation. Des fois, ça va bien, des fois, ça va moins bien. C'est quand même notre rôle de parent d'encadrer un petit peu tout ça», développe notre intervenant.
«Nos enfants doivent se sentir écoutés.»
Carlo Coccaro est catégorique: il ne faut pas banaliser la rentrée, même si, en tant qu’adulte, notre perspective a évolué avec le temps. Si nos enfants se sentent stressés, il faut être prêt à faire preuve d’ouverture, même s’ils font preuve de négativité.
Il faut en effet se rappeler que de penser au retour au travail n’est pas toujours plaisant pour les adultes… et c’est la même chose pour les enfants.
«Nos enfants pensent la même chose et n’ont pas un cerveau aussi mature et développé que le nôtre. Des fois, ça sort un peu tout croche. Mais ce n’est pas parce qu’on écoute nos enfants qu’on amplifie le problème. Une émotion qui est nommée, c'est une émotion qui graduellement s'en va», explique M. Coccaro.
Au contraire, un sentiment qui va être refoulé risque plutôt d’empirer. Il est donc beaucoup plus simple d’accueillir les inquiétudes de nos enfants.
«Ça fait baisser de moitié l'impact de ces traditions scolaires là.»
Les facteurs d’inquiétude à la rentrée peuvent par exemple être la composition des classes, l’identité de l’enseignant ou encore un changement d’école. Poser des questions et communiquer avec notre enfant afin de le rassurer peut donc aider à apaiser celui-ci.
Et il est davantage question d’outiller les jeunes que de les surprotéger, rappelle M. Coccaro. Il faut surtout avoir confiance que notre enfant va être capable de s'adapter, avoir confiance que le système scolaire va faire les bonnes choses pour notre enfant, puis bien communiquer avec celui-ci, évoque l’expert.
Rien ne sert de courir
Il est important de rappeler qu’une rentrée scolaire ne finit pas une fois le jour J terminé. C’est un sprint et non un marathon, selon Carlo Coccaro.
«Ça dure sur plusieurs semaines. Plusieurs semaines avant le jour de la rentrée, plusieurs semaines après. Il y a plein de changements, plein de nouveautés et ce n’est pas parfait du premier coup», mentionne-t-il.
Prévoir du temps de qualité
D’ailleurs, tout au long de l’année, même après le retour au travail et à l’école, il ne faut pas oublier de consacrer du temps à nos enfants.
«Chaque minute de qualité qu'on accorde à nos enfants, on la regagne. C'est fondamental, même chez les plus vieux. Les parents d'enfants plus jeunes sont habitués quand même de donner du temps à leurs enfants, de faire un peu la lecture avec eux, c'est super important. Puis c'est magique comme impact», insiste Carlo Coccaro.
Préparer les lunchs pour le lendemain avec son enfant peut être une façon de joindre l’utile à l’agréable, propose-t-il.

