Au lendemain de l'annonce de l'inauguration de 14 nouvelles stations sur la nouvelle antenne de Deux-Montagnes du Réseau express métropolitain (REM), des employés du REM manifesteront samedi contre leurs conditions de travail.
Les employés se sont syndiqués il y a environ six mois et s'apprêtent à discuter de leur première convention collective, mais le syndicat s'inquiète déjà des négociations à venir.
«On s'attend à ce que ce soit houleux, parce qu'actuellement, les relations de travail sont très partisanes, très difficiles, c'est très opaque et il n'y a pas de collaboration», déplore Nicolas Leduc-Lafantaisie, président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), en entrevue avec la Presse Canadienne.
Le SFPQ représente une quarantaine d'employés du personnel responsable de la maintenance des bâtiments du REM.
Il reproche notamment au nouvel opérateur du REM, qui se nomme Pulsar, de ne pas respecter les règles en matière de santé et sécurité de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
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L'employeur affirme que la santé et la sécurité des employés «demeurent une priorité absolue».
«Nous respectons pleinement nos obligations réglementaires en matière de relations de travail et de santé et sécurité, tout en mettant tout en œuvre afin d'offrir un service optimal à la population», assure la directrice aux communications de Pulsar, Catherine Maurice, dans un courriel envoyé à la Presse Canadienne.
Depuis que les employés se sont syndiqués, M. Leduc-Lafantaisie affirme qu'une «chasse aux sorcières» est en place pour punir ceux qui en sont responsables.
«Tous les gens qui ont travaillé un peu à la syndicalisation se font rencontrer à répétition. Il y en a qui ont été congédiés», affirme-t-il.
Mme Maurice affirme pour sa part que l'entreprise négocie «de bonne foi avec l'ensemble de syndicats» représentant les différents corps d'emploi.
La manifestation à l'initiative du SFPQ est prévue de 11 h à 13 h à la station de Deux-Montagnes, inaugurée en grande pompe vendredi en présence de nombreux dignitaires, dont les premiers ministres Mark Carney et François Legault.
Le REM a d'ailleurs prévu en fin de semaine un accès gratuit sur tout le réseau, notamment entre les stations Deux-Montagnes et la Gare Centrale, de 9 h à 18 h, afin de permettre aux usagers du transport en commun de découvrir les nouveaux trajets du REM, qui ne comptait que 5 stations avant la mise en service de l'antenne de Deux-Montagnes, vers la couronne nord de Montréal.
L'objectif de la manifestation, explique M. Leduc-Lafantaisie, est de distribuer des tracts pour sensibiliser les visiteurs; «c'est une belle installation, c'est super, c'est neuf, mais sachez que présentement il y a des travailleuses et des travailleurs qui ont des problématiques assez importantes avec leur employeur».
La nouvelle ligne de Deux-Montagnes du REM sera officiellement en service dès lundi matin, portant l'accès à 19 stations sur près de 50 kilomètres sur l'île de Montréal, ainsi que ses couronnes nord et sud.
Le coût du REM est estimé à 9,4 milliards $, soit 2,4 milliards $ de plus que le coût initial prévu en 2018.
Une fois que l'ensemble du réseau sera en service, on estime qu'il y aura 150 000 passages par jour.
Fin de semaine inaugurale pour la nouvelle antenne
Samedi marquait le premier jour de la fin de semaine inaugurale de la nouvelle antenne du REM. Pour l'occasion, plusieurs curieux ont testé le service.
«Je suis vraiment excité. J'ai attendu une semaine entière pour pouvoir entrer dans le REM», a expliqué un homme auprès de CTV News. Il était par ailleurs le premier à y entrer samedi matin.
Des résidents également rencontrés par CTV News attendaient depuis longtemps cette antenne. «Maintenant, on peut aller au centre-ville en quelques minutes», a affirmé un homme.
- Avec des informations de Jack Richardson de CTV News Montreal