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5 astuces financières pour éviter l’endettement chez les étudiants

Peu de parents connaissent la réelle situation financière de leur enfant.

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(Noovo Info)

Quitter les bancs de l’école secondaire et commencer des études postsecondaires comporte son lot de sources de stress… l’une d’elles est d’ailleurs monétaire.Près de 90% des étudiants postsecondaires ressentent de l’anxiété par rapport à l’argent. Et peu de parents connaissent la réelle situation financière de leur enfant.

Selon un sondage réalisé par la TD, seulement 15% des jeunes aux études postsecondaires se considèrent stables financièrement. Parmi leurs préoccupations, on retrouve notamment l’établissement et le respect d’un budget, les dépenses essentielles, le remboursement de leur carte de crédit et les coûts des activités sociales. 

«Bien que 90 % des étudiants québécois affirment vivre du stress financier, seulement 74 % des parents en sont conscients. À peine 20 % des parents considèrent le budget comme une cause de stress pour leur enfant», peut-on également lire dans le sondage. 

Près de la moitié des parents ignorent d’ailleurs que leur enfant a accès au crédit, même si 81% des étudiants possèdent une carte de crédit. 

Il y a pourtant plusieurs façons d’alléger ce stress financier. Voici quelques astuces qui peuvent vous aider – ou aider un jeune adulte dans votre entourage. 

Faire un budget 

Il n’y a pas de secret. Pour savoir combien d’argent entre et combien d’argent sort de votre compte bancaire, il est primordial de faire un budget. Il est d’ailleurs indiqué d’entamer cette réflexion avant le début des études postsecondaires. 

Les rentrées d’argent sont parfois variables en raison des emplois étudiants lorsqu’on fait des études postsecondaires. Il est toutefois possible d’adapter sa stratégie en fonction de ce facteur, note Carl Vignola, directeur de district au Groupe Banque TD.

Ce dernier conseille de procéder avec la règle de base du 50, 30, 20. C’est 50% du budget annuel qui est utilisé pour payer les obligations, 30% pour les désirs et 20% en épargne. 

«Même si on est étudiant, qu’on ait peu d’argent qui entre dans une année, c’est très important de considérer qu’un jour on va vouloir acheter une propriété et on va vouloir faire un achat important, donc de conserver une partie de l’argent qui va rentrer pour les imprévus et pour les besoins futurs», ajoute M. Vignola. 

Avec des revenus variables, il peut d’ailleurs être avisé de consulter un professionnel financier pour s’assurer d’avoir une bonne stratégie. 

La situation financière sera d’ailleurs bien différente entre un étudiant qui demeure toujours chez ses parents et un autre qui est en appartement. Il faut prévoir en moyenne 8 000$ de dépenses pour les études en habitant à la demeure familiale et 22 000$ pour des études à l’extérieur de la maison. 

«La différence est énorme et ça peut faire toute la différence entre terminer les études avec un fardeau, avec des dettes ou terminer les études avec un peu d’épargne», note d’ailleurs M. Vignola. 

Déterminer les outils en cas de manque budgétaire 

Lorsque le budget est établi, il sera possible de déterminer s’il y a un manque budgétaire à la fin de l’année ou un surplus d’argent. Il pourra ensuite être possible de voir quels seront les outils disponibles pour combler un potentiel manque. 

«Bien entendu, il peut y avoir des marges de crédit pour les étudiants qui sont structurés pour les aider à ne pas abandonner leur projet d’étude parce que je le dis souvent, les études, ce ne sont pas des dépenses, c’est un investissement», ajoute M. Vignola. 

Si vous êtes forcé de prendre des marges de crédit, vous aurez inévitablement un fardeau plus important à gérer à la fin de vos études. Une bonne planification financière vous permettra d’être préparé et de passer à travers ce processus sans trop de stress. 

Et l’épargne?

Il est «toujours possible d’épargner» malgré des revenus qui peuvent être moins élevés aux études, soutient Carl Vignola. 

«Ça dépend de combien d’argent on est prêt à sacrifier afin que l’argent que je vais mettre dans mon épargne, ce soit de l’argent que je n’aille pas mettre habituellement dans mes désirs», poursuit-il.

Il sera évidemment impossible de couper dans les dépenses liées aux besoins essentiels. Il faudra donc sacrifier des sommes liées aux voyages, aux restaurants ou aux activités. 

Pour simplifier l’épargne, M. Vignola conseille de l’automatiser. Vous pourriez décider de mettre un montant systématiquement de côté si vous avez des paies régulières ou de mettre des rappels lorsque vous avez des montants plus élevés qui entrent dans votre compte. 

Apprendre à administrer vos cartes de crédit 

Pour les projets futurs, il est primordial de connaître l’impact des cartes de crédit sur votre score de crédit. 

Ce score est regardé par les agences d’évaluation du crédit lorsqu’on a besoin de crédit. «Ce qui va avoir le plus de poids pour notre score positif ou négatif, c’est deux éléments qui représentent 65 % du score de notre crédit. C’est basé sur notre historique de remboursement et l’utilisation de nos crédits», note M. Vignola. 

L’utilisation du crédit rotatif sera également évaluée. «Sur une marge de crédit, on a un solde qui est variable. Lorsqu’on garde un solde qui est élevé par rapport à la limite, les agences d’évaluation de crédit voient ça comme une utilisation excessive et vont tendre à faire baisser le score de crédit», ajoute-t-il. 

Une bonne approche serait «une utilisation des crédits rotatifs, entre autres sur les cartes de crédit qui ne dépassent pas 50%», soutient-il. 

Si l’on s’approche de la limite tous les mois, une mauvaise utilisation peut être en cause ou la limite est trop restreinte. 

Ouvrir la conversation 

Il est primordial d’ouvrir la conversation afin d’obtenir la bonne information qui peut faire une différence. 

«Que ce soit à table avec la famille, les parents, que ce soit avec des gens de confiance, que ce soit avec des spécialistes de la finance dans le milieu bancaire parce que, par exemple, l’utilisation d’une carte de crédit peut changer complètement la situation financière de quelqu’un», explique M. Vignola.