Mardi, le gouvernement Legault a fait savoir qu'il retirait tout financement à Northvolt pour son projet d’usine au Québec et qu’il intentait des poursuites pour récupérer ses investissements.
Pour pallier ses pertes financières, Québec serait intéressé à mettre la main sur le terrain.
L'espace avait été acheté par Northvolt au prix de 240 millions $ à l'homme d'affaires québécois Luc Poirier. De son côté, celui-ci avait payé 20 millions $ le terrain il y a plusieurs années... et se dit aujourd'hui prêt à le racheter.
«Le terrain est intéressant, encore plus que quand je l'ai vendu. Je serais intéressé à le racheter, mais en résidentiel», a-t-il fait valoir à Noovo Info. M. Poirier dit être prêt à racheter le terrain au prix où il l'a vendu en autant que soient soustraits les impôts et la taxe de bienvenue qu'il a payés. Selon lui, le prix auquel il l'a vendu à l'époque n'était pas «très cher». «C'est pour ça que ça me dérange pas de le racheter.»
«C'est vos impôts, mais c'est mes impôts également. Tant que le gouvernement ne perd pas d'argent, je suis là. Est-ce que je l'achèterais plus cher? Peut-être, peut-être pas.»
Le maire de Saint-Basile-Le-Grand, Yves Lessard, estime de son côté qu'il serait difficile de convertir l'étendue en espace immobilier.
Au lendemain de l’annonce de Québec, M. Lessard a d'ailleurs affirmé au micro de Noovo Info être serein face à ce dénouement. «On a fait ce qu’on avait à faire», a-t-il lancé.
Et M. Lessard estime même que la venue de Northvolt a profité au terrain d'une superficie de 18 millions de pieds carrés où devait se dresser son usine. «En regard au terrain et à son potentiel, tout est possible. Northvolt, en venant ici, a donné une plus-value à ce terrain. Northvolt a fini de décontaminer et a fait les fondations d’infrastructures futures», a-t-il avancé.
Au total, le Québec a perdu 270 millions $ dans l'aventure Northvolt. C'est pourquoi le gouvernement dit avoir l'intention de saisir les sommes restantes, évaluées à 220 millions $, dans les comptes de Northvolt au Québec en plus de devenir propriétaire de ses terrains.
À voir dans le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier.

