Le premier ministre François Legault a signalé mercredi que l'important remaniement ministériel qu'il prépare depuis le début de l'été aura lieu «très prochainement».
«Soyez patients», a-t-il lancé à l'intention des journalistes en arrivant à ce qui était vraisemblablement la dernière réunion du conseil des ministres dans sa composition actuelle.
L'ambiance était lourde, et les ministres très peu bavards à leur arrivée à cette rencontre qui n'aura duré que 45 minutes. C'est que plusieurs d'entre eux risquent d'être affectés par les changements promis par le premier ministre.
«C'est le temps que ça arrive. On a hâte de voir la décision finale», a d'ailleurs laissé tomber la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, au sortir de la rencontre.
«Moi, j'ai dit au premier ministre que je suis sur mon X, mais c'est sa prérogative», a fait savoir de son côté le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a répété qu'il ne souhaitait pas changer de ministère.
«Je trouve que notre premier ministre fait très bien ça. Les discussions continuent, a-t-il dit. J'ai eu la confiance du premier ministre pour faire des gros changements et j'aimerais ça être capable de compléter ça.»
Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, François Legault n'a fait qu'un seul remaniement ministériel d'importance, en 2020, durant la pandémie.
Il avait alors remplacé Danielle McCann à la Santé par Christian Dubé et nommé Sonia LeBel au Conseil du trésor, notamment.
Le remaniement tant attendu à Québec aura lieu quelques jours après le témoignage de M. Legault devant la commission Gallant sur le fiasco SAAQclic et l'annonce de la mort du projet Northvolt.
Lors de son témoignage devant le juge Denis Gallant, M. Legault a attribué la responsabilité ultime du fiasco SAAQclic à ses ministres des Transports, Geneviève Guilbault et François Bonnardel.
Mercredi, les deux ministres du gouvernement Legault n'ont offert aucun commentaire aux journalistes.
Le premier ministre pourrait par ailleurs décider de proroger la session parlementaire censée débuter le 16 septembre, afin de donner le temps à ses nouveaux ministres de se familiariser avec leurs dossiers.
À un an des élections générales, M. Legault souhaite présenter aux Québécois une image de renouveau, alors que son gouvernement est en chute libre dans les sondages.
Selon l'agrégateur de sondages Qc125, si les élections avaient lieu aujourd'hui, la Coalition avenir Québec de François Legault récolterait entre zéro et trois sièges. Elle en détient actuellement 86.
