Société

«Moral à zéro»: des Montréalais inondés à répétition se sentent abandonnés par la Ville

«L’année passée, j’ai perdu plus que 200 000 $. Cette année, je n’ai pas fait le compte, parce que j’ai tout perdu.»

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«Moral à zéro»: des Montréalais inondés à répétition se sentent abandonnés par la Ville «Moral à zéro»: des Montréalais inondés à répétition se sentent abandonnés par la Ville

Un peu plus d’une semaine après les fortes pluies qui ont causé bon nombre d'inondations à Montréal, les sinistrés sont loin d’être au bout de leur peine.

Plusieurs sont toujours plongés en plein cauchemar et voient leurs économies s'envoler et se sentent abandonnés par la Ville. «L’année passée, j’ai perdu plus que 200 000 $. Cette année, je n’ai pas fait le compte, parce que j’ai tout perdu», confie Rosa Muoio, qui habite à Saint-Léonard depuis 52 ans et qui ne compte plus les fois où elle a été inondée.

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Bien qu’elle ait tenté de s’équiper en conséquence, dépensant des sommes importantes en équipement destiné à lutter contre ces inondations, les effets de celles-ci se font sentir. «C’est au-dessus des égouts. Ça sent, ça fait des mouches. C’est dégueulasse», laisse tomber Mme Muoio.

Et ces pertes matérielles se font aussi ressentir sur son moral. «Mon moral est à zéro. Je ne dors pas la nuit, je pense toujours à ça», mentionne-t-elle.

Ida Da Vinci, 87 ans, partage la même réalité que Mme Muoio. Elle déplore le manque d’accompagnement pour les sinistrés. «On n'a pas d’aide sur la rue ici», lance celle qui doit gérer les réclamations aux assurances en plus s’occuper de son mari malade.

La Ville de Montréal lui a suggéré de construire un muret en béton pour empêcher l’eau de s’infiltrer dans sa demeure. Mais même l’imposante infrastructure et les nombreuses pompes disséminées dans son garage n’ont pas suffi. «C’était une vraie rivière en avant», décrit Mme Da Vinci.

Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.