Politique

Le ministre du Travail se prononce sur la grève à la STM

La grève de 2400 employés de l'entretien des transports en commun limite le service d'autobus et de métro aux heures de pointe du matin et de l'après-midi et à tard dans la nuit depuis son déclenchement, lundi.

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Grève à la STM: le ministre du Travail Jean Boulet fait le point Le ministre québécois du Travail, Jean Boulet, discute de la situation en lien avec la grève à la STM.

La grève qui sévit présentement à la Société de Transport de Montréal (STM) déstabilise bon nombre de Montréalais.

Mercredi, le ministre du Travail, Jean Boulet, était de passage à Noovo Info afin de faire le point sur le conflit de travail.

M. Boulet a notamment indiqué que son ministère n’avait pas été impliqué dans le dossier à ses débuts pour justifier les délais dans la nomination d’un médiateur entre la STM et le syndicat.

«Depuis lundi, la grève, avec ses conséquences humaines, sociales et économiques, a requis notre attention. C’est la raison pour laquelle j’ai communiqué avec la STM et la CSN mardi matin et que je leur ai proposé de nommer un médiateur», a-t-il expliqué.

M. Boulet a aussi affirmé que Québec avait offert «ses services d’accompagnement et de conciliation-médiation» en amont, mais qu’il «n’a pas obtenu de réponse des partis».

Pour l’entrevue intégrale, voyez la vidéo.

La grève de 2400 employés de l'entretien des transports en commun limite le service d'autobus et de métro aux heures de pointe du matin et de l'après-midi et à tard dans la nuit depuis son déclenchement, lundi.

Le service régulier sera maintenu de vendredi à dimanche en raison du Grand Prix du Canada de Formule 1, mais il sera restreint les autres jours jusqu'à la fin de la grève, le 17 juin.

M. Boulet considère que «ce n’est pas suffisant». «Même si le transport en commun est partiellement paralysé, ça paralyse la vie de tellement de personnes qui se sentent, et je le comprends, ils sont pris en otage dans le contexte actuel», a-t-il déclaré. 

D’ailleurs, si la loi 89 – qui limite le droit de grève et élargit les services essentiels – était déjà en vigueur, elle pourrait s’appliquer au conflit entre la STM et le Syndicat du transport de Montréal-CSN, a-t-il souligné.

«C’est sûr que la loi 89 pourrait avoir un impact dans le dossier actuel. (...) Elle pourrait imposer aux parties de maintenir des services au-delà des services essentiels que nous connaissons depuis trois jours à Montréal. Et le deuxième mécanisme, qui est vraiment de dernier recours, ce serait de déférer un arbitre de différend pour mettre fin au conflit, après que le processus de médiation ait été infructueux.»

Avec de l'information de La Presse canadienne.