La grève des employés d’entretien de la STM se poursuivait mardi pour une deuxième journée et les Montréalais ont été moins nombreux à se cogner le nez aux portes closes des stations de métro.
Les usagers se sont tournés vers des solutions de rechange, mais entre le taxi, le Uber, l'autopartage et le Bixi, ce n’est pas toujours facile d'y trouver son compte.
Hausse importante d'achalandage
Une utilisatrice du service d’autopartage de Communauto a raconté à Noovo Info avoir eu de la difficulté à trouver un véhicule mardi.
«Habituellement, c’est pas mal couvert (sur l’application), mais j’ai dû marcher peut-être six minutes de chez moi pour prendre la voiture et j’ai dû me réveiller plus tôt pour m’assurer de la réserver», indique-t-elle.
D’ailleurs, Communauto a rapporté une augmentation d'achalandage de 36% lundi pour la première journée de grève de la STM.
Parmi les options de rechange, on compte aussi les Bixi, mais ceux-ci sont très populaires et plusieurs usagers se sont retrouvés avec des stations presque vides mardi.
Bixi a toutefois assuré avoir bonifié son offre dans le cadre de la grève de la STM. L’entreprise a d’ailleurs ajouté 25 stations qui ont été installées dans les zones les plus achalandées de la ville.
Pour ce qui est du Uber, on sait que les frais montent durant les périodes de fort achalandage. Les prix sont toutefois plus raisonnables mardi en comparaison à lundi, où ils pouvaient gonfler jusqu’à 50 $ pour un trajet du Plateau Mont-Royal jusqu’au centre-ville. Mardi matin, le prix variait autour de 20 $ pour le même trajet.
La grève de la STM a de quoi réjouir les chauffeurs de taxi en raison de la forte augmentation de la clientèle.
«Ils n'ont pas vraiment de budget pour le taxi, mais à cause d'une grève, ils sont obligés de prendre le taxi», mentionne un chauffeur au micro de Noovo Info.
Perte de confiance des usagers de la STM?
L’horaire irrégulier du service d'autobus et de métro, seulement offert durant les heures de pointe et en fin de soirée, sera encore en vigueur mercredi. L'organisme Trajectoire Québec craint que la grève à la STM entraîne une perte de confiance de la part des usagers.
«On aurait souhaité qu'il n'y ait pas de grève et on souhaiterait que le REM fonctionne vraiment mieux, que le métro puisse plus avoir d'investissement», mentionne Philippe Jacques, porte-parole de Trajectoire Québec en entrevue avec Noovo Info.
«Si on veut compétitionner avec la voiture, ça prend un service qui est rapide, qui est fiable et présentement, la fiabilité est un enjeu majeur.»
Le Syndicat du transport de Montréal et la STM doivent s'asseoir à la table de négociation demain. L'objectif du syndicat demeure que l'employeur retire ses demandes de recul sur les horaires atypiques des employés et le recours à la sous-traitance.
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