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C’est que de nombreuses personnes itinérantes souffrent du diabète et ne sont malheureusement pas prises en charge. Et ça mène parfois à des amputations.
Le manque de places en refuge n’aide en rien la situation, comme l’indique Julie Montreuil, codirectrice du Carrefour familial des personnes handicapées.
«On a eu des personnes qui sont arrivées, en situation d’itinérance et qui s’étaient faites amputées. Et il n’y avait pas de place à Lauberivière parce qu’ils ne pouvaient pas faire leur transfert, ils ne pouvaient pas se laver correctement et parce qu’il n’y avait personne pour les aider.»
En l’espace d’un mois et demi, le Carrefour familial des personnes handicapées a reçu quatre dossiers de personnes en situation d’itinérance ayant été amputées en raison de leur diabète.
Dans l’un des cas, un homme vendait son insuline dans l’espoir de se faire quelques sous.
Un attaché politique a déjà amené au Carrefour familial des personnes handicapées un homme dont les deux jambes avaient été amputées et qui risquait de perdre ses bras en raison d'une complication liée au diabète. Il n’y avait pas de place dans les refuges de la Ville.
La coordonnatrice générale du Spot clinique communautaire de santé et d’enseignement pratique une approche de proximité en allant parler directement aux personnes itinérantes.
Elle constate que de 30 à 40 pourcent des personnes rencontrées dans la rue souffrent de diabète ou de pré-diabète. Elles ne souvent pas soignées dans le réseau de la santé.
Autre aspect, les personnes diabétiques ont besoin de manger à des heures régulières et d’éviter de sauter des repas. Des directives difficiles à suivre pour des personnes qui n’ont pas de toit, comme le rapporte Marie-Claude Lemire, coordonnatrice pour l’équipe de sécurité alimentaire Basse-Ville.
Tous les détails avec Frédérique Bacon dans la vidéo ci-contre.