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En tout, ce sont 50 lits pour les personnes en situation d’itinérance qui sont perdus.
«C’est une catastrophe», mentionne Toan Nguyen, un des utilisateurs du refuge, qui a été victime d'une rénoviction il y a environ cinq mois. Depuis, il cherche activement un logement, mais rien ne semble fonctionner.
Plusieurs aînés évincés de leur appartement font également partie du groupe et se retrouvent maintenant à la rue ou redirigés dans d’autres refuges qui débordent.
«C’est une journée difficile», souligne le directeur général de la Société de développement social (SDS), Martin Raymond.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.
Les résidents disent avoir appris il y a seulement trois semaines qu’ils se retrouveraient à la rue parce que le projet de refuge dans Ahuntsic est tombé à l’eau.
«Depuis la mi-juillet, on travaille très fort pour relocaliser les gens», indique M. Raymond.
Mercredi, il restait toujours huit personnes à être relocalisées.
Un sexagénaire du refuge a raconté à Noovo Info avoir été transféré dans la nuit de mardi avec dix autres personnes au refuge le CAP St-Barnabé dans Hochelaga. Ils auraient dormi sur des chaises Adirondack en attendant d’avoir un lit de disponible dans quelques jours.
«Ils nous ont dit que ça allait prendre quatre à cinq jours», indique-t-il.
Le chef de l’opposition officielle de la Ville de Montréal, Aref Salem, considère que l’administration Plante aurait pu mieux faire.
«Ça fait des mois qu’on sait que ça va fermer le 1er août et ça fait des mois qu’on entend parler que d’un seul projet: le refuge d’Ahuntsic. Et comme on le sait déjà, ça n’a pas donné de résultats. Et aujourd’hui, on se retrouve avec 50 personnes à la rue», déplore M. Salem.
De son côté, la Ville de Montréal a indiqué à Noovo Info que son plan pour l’édifice des Jardins Gordon est de le transformer en immeuble à logements. Les rénovations devraient normalement débuter cet automne.