Début du contenu principal.
Ces attroupements semblent déranger certains voisins. Un homme sous le couvert de l’anonymat a confié qu’une personne en situation d’itinérance se trouvant dans un campement près de la rue Notre-Dame l’a agressé.
«Elle m’a demandé une cigarette et elle m’a carrément frappé», a raconté l’homme.
Ce dernier dit qu’il n’a pas appelé la police, car il estime que «ça ne sert à rien».
«Elle n’a pas besoin d’être incarcérée, elle a besoin de soins.»
D’autres personnes disent tolérer leur présence. Interrogée par Noovo Info, une résidente du quartier dire faire preuve d’empathie et comprend leur situation.
Elle explique que le campement près de chez elle est composé de cinq jeunes dans la vingtaine qui tentent de s’en sortir.
«Si je suis seule au salaire minimum et que je dois payer un loyer à 1000$, je ne serais pas capable», a-t-elle expliqué. «Ils ont mis des panneaux pour qu’on voit le moins possible. Ce ne sont pas tous du monde méchants et drogués.»
Noovo Info a décidé de visiter des campements, où l’accumulation des objets frappent d’emblée. Des cyclistes interrogés estiment que le campement est «dégoûtant».
Les occupants affirment sur un panneau qu’ils feront bientôt le nettoyage.
«J’ai une maison pour mettre mes meubles et eux ils ont rien», déplore la résidente.
Des personnes en situation d'itinérance rencontrées par Noovo Info jeudi expliquent pourquoi elles préfèrent loger dans un campement et non dans les refuges des différents organismes de la métropole.
«Dans les logements, il n’y a pas d’air et il fait chaud», a soutenu Véronique, une dame de 48 ans.
De son côté, Pascal dit habiter un campement depuis un mois et compte quitter Montréal pour Toronto. Il dit avoir fréquenté des refuges, mais avoir eu une très mauvaise expérience avec les responsables.
«Je n’ai pas apprécié le climat et le contrôle qu’ils ont sur les gens. Donc, je préfère faire du camping. On se doit se rapporter à 21h, à minuit, 11 et 16h. On se fait traiter comme des enfants par des enfants de 19-20 ans qui ne connaissent pas la vie», a-t-il critiqué.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.