Société

Ottawa se tourne vers l'IA pour mieux gérer les problèmes reliés à l'itinérance

Le projet d'Ottawa fait suite à une initiative semblable à London, en Ontario, et à Los Angeles, en Californie.

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20240802180840-8e80b24e82c56dbc33d769037cfcbe80068b05115ff7c116ecd6dcff93557e5f.jpg Le centre-ville d'Ottawa le 6 juin 2023. Dans les rues situées sous la Colline du Parlement à Ottawa, l'itinérance est devenue de plus en plus visible ces dernières années. (Justin Tang | La Presse canadienne)

Ottawa est la plus récente ville à se tourner vers l'intelligence artificielle (IA) pour gérer sa crise des sans-abri.

La Ville s’associe à un chercheur de l’Université Carleton qui travaille sur un système qui permet de prédire le risque d’itinérance chronique d’un individu.

Le système utilisera des données sur les personnes en situation d'itinérance, telles que l’âge, le sexe, le statut d’Autochtone et de citoyenneté, ainsi que des facteurs tels que le nombre de fois où les services d’un refuge leur ont déjà été refusés.

Il utilisera également des données externes telles que des informations sur la météo et des indicateurs économiques.

Le projet d'Ottawa fait suite à une initiative semblable à London, en Ontario, et à Los Angeles, en Californie.

Mais les experts préviennent que même si l'IA pourrait aider à identifier les personnes à risque, elle pose des problèmes de confidentialité et de subjectivité.

Luke Stark, professeur adjoint à l'Université Western, travaille sur un projet qui étudie l'utilisation des données et de l'IA pour les politiques de lutte contre l'itinérance au Canada.

Il affirme que les nouvelles technologies peuvent risquer d’obscurcir les causes profondes du problème et d’empêcher les politiciens de réfléchir aux solutions.

Anja Karadeglija

Anja Karadeglija

Journaliste