Économie

Doit-on s’attendre à payer l’épicerie plus cher durant le temps des Fêtes?

Pas nécessairement…

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Entrevue: le prix des aliments, à l'approche du temps des Fêtes Entrevue: le prix des aliments, à l'approche du temps des Fêtes

Avec le mois de décembre à nos portes, la plupart des familles commencent déjà à penser à leurs longues d’épicerie en prévision des repas des Fêtes.

Alors que les prix des aliments n’ont fait que gonfler depuis les cinq dernières années au pays, doit-on s’attendre à payer l’épicerie encore plus cher durant le temps des Fêtes?

Pas nécessairement…

Selon l'agronome et l'économiste à l'Université McGill Pascal Thériault, il y a une certaine «accalmie» dans les chaînes d’alimentation.

«Du 1ᵉʳ novembre jusqu'après les Fêtes, il y a un certain gel qui est décrété sur une grande quantité de produits, donc ça ne devrait pas coûter plus cher aux consommateurs pour s'approvisionner dans certaines denrées», a-t-il indiqué en entrevue avec Noovo Info.

Il prévient toutefois que les viandes et les produits frais comme les fruits et légumes ont toujours beaucoup de «volatilité» au niveau des prix.

Mais, selon lui, il faut faire attention, car s’il y a un gel maintenant, on risque de payer le prix lorsqu’il se terminera en février prochain.

«Tout ce qu'on fait actuellement, c'est retarder l'inévitable», a-t-il dit, soulignant que les producteurs sont toujours affectés par l’inflation.

Il conseille donc de continuer de regarder pour les aubaines et de se fier aux circulaires pour acheter des produits en rabais qui se conservent bien ou encore de congeler des produits à prix réduit pour les utiliser plus tard.

«Il faut peut-être faire des efforts, prendre des décisions pour acheter ce qu'on peut acheter maintenant, acheter en plus grande quantité les formats familiaux», a-t-il précisé en entrevue.

De la laitue romaine hors de prix?

Les prix des cœurs de laitue romaine ont grimpé récemment, nous plongeant à nouveau en 2022, alors que dans certaines épiceries trois cœurs de cette laitue coûtent actuellement 7,99$.

Une augmentation qui serait due à la sécheresse en Californie, État qui produit la majorité des cœurs de laitue romaine du Québec. Des cas de contaminations E. coli ont aussi affecté les récoltes, rendant l’approvisionnement plus difficile.

«Du moment qu'il y a une hausse du coût de production pour les producteurs américains, forcément, surtout en hiver, parce qu'on n'est pas autonome d'un point de vue alimentaire au Québec, ça va se refléter chez le consommateur», a souligné M. Thériault.

Il y a quand même une bonne nouvelle: l’Arizona commencera à produire davantage de cœurs de laitue romaine prochainement, ce qui devrait aider à stabiliser les prix, selon l'agronome.