Économie

Inflation: les consommateurs désignent le poulet comme point de discorde

L'inflation alimentaire est une préoccupation constante pour de nombreux consommateurs.

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Le prix du poulet devrait augmenter en raison de la faiblesse de l'offre et des ventes déjà élevées de bœuf. Le prix du poulet devrait augmenter en raison de la faiblesse de l'offre et des ventes déjà élevées de bœuf. (CTV News)

Pour ceux qui cherchent à faire des économies à l'épicerie, beaucoup découvrent qu'il n'y a aucun refuge contre la flambée des prix des denrées alimentaires.

«Le problème ces dernières années est que toutes les catégories (de produits alimentaires) voient leur prix augmenter, toutes en même temps», a expliqué Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire agroalimentaire de l'Université Dalhousie.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Une cliente devant un magasin Loblaw Grocery de la région de Toronto a déclaré à CTV News qu'au cours des années précédentes, sa facture hebdomadaire d'épicerie s'élevait à environ 80$, mais qu'elle se situait désormais entre 150$ et 200$.

L'inflation alimentaire est une préoccupation constante. Le dernier rapport sur l'inflation de Statistique Canada a révélé que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 3,4% en octobre, contre 4 % en septembre.

Toutefois, pour l'instant, la légère baisse de l'inflation alimentaire d'un mois à l'autre ne se traduit pas par une amélioration pour les Canadiens à la caisse.

«Le problème que nous avons actuellement avec l'inflation alimentaire, c'est qu'elle reste bien supérieure à l'inflation générale», a indiqué M. Charlebois, qui a ajouté que «les prix des produits alimentaires restent élevés» et ont dépassé l'inflation globale pendant neuf mois consécutifs.

Les produits les plus chers chez votre épicier local se trouvent au rayon boucherie. Les acheteurs interrogés par CTV News ont souligné le prix du poulet, un aliment de base dans les cuisines à travers le pays, comme étant un sujet de discorde.

«Le prix du poulet entier a augmenté de 23% d'une année sur l'autre, alors que le poulet est généralement la protéine animale la moins chère à l'épicerie», a précisé M. Charlesbois. «Le bœuf haché a également augmenté de près de 22%, et les protéines en général représentent désormais près de 40% de toutes les dépenses alimentaires.»

L'expert en alimentation estime que le Canada ne produit pas suffisamment de bœuf et de poulet pour soutenir la croissance démographique du pays et que les restrictions gouvernementales sur les importations en provenance d'autres pays font également grimper le prix des protéines.

Toutefois, la situation pourrait bientôt s'améliorer, le Canada ayant décidé de lever ses droits de douane sur les produits américains. Sylvain Charlebois estime qu'il y a bon espoir que le taux d'inflation des prix alimentaires continue de baisser. Il ajoute que cette baisse pourrait finalement être répercutée sur les consommateurs, les magasins réduisant leurs prix afin de fidéliser leur clientèle.

CTV News

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