La baisse des prix à la pompe et dans les épiceries a contribué à freiner l'inflation en octobre, a indiqué Statistique Canada lundi.
Le taux d'inflation annuel s'est établi à 2,2 % en octobre, soit un peu plus élevé que prévu par les économistes, mais en baisse par rapport aux 2,4 % de septembre.
Les prix de l'essence ont chuté de 4,8 % en octobre sur un mois, les détaillants ayant opté pour des carburants d'hiver moins chers et les prix mondiaux du pétrole brut ayant baissé en raison des craintes de surproduction.
Les prix dans les épiceries ont également diminué de 0,6 % en octobre, soit la plus forte baisse mensuelle depuis septembre 2020. Les prix des aliments achetés en épicerie ont augmenté de 3,4 % sur un an, contre 4 % en septembre.
Statistique Canada explique ce ralentissement par la baisse des coûts de certains produits alimentaires préparés – principalement des aliments transformés – et des légumes frais, mais les fortes hausses de prix du poulet frais et congelé ont atténué la baisse.
Une hausse inhabituelle du coût des services de téléphonie cellulaire a contribué à maintenir le taux d'inflation global à un niveau élevé en octobre. Statistique Canada a indiqué que ce segment a connu une hausse des prix de 7,7 % sur un an, soit la première augmentation annuelle depuis avril 2023.
Les consommateurs ont également payé plus cher pour leurs assurances habitation, hypothécaire et automobile en octobre, particulièrement en Alberta, a précisé l'organisme. Au cours des cinq dernières années, le coût des assurances habitation et hypothécaire a augmenté de 38,9 % à l'échelle nationale, tandis que les primes d'assurance automobile ont progressé de 18,9 %.
Le rapport sur l'inflation d'octobre constitue la dernière analyse des données sur les prix par la Banque du Canada avant sa décision finale de l'année concernant les taux d'intérêt, prévue le 10 décembre.
Le taux directeur de la banque centrale se situe à 2,25 % à la suite des baisses intervenues lors des réunions consécutives de septembre et d'octobre.
Le mois dernier, les dirigeants de la Banque du Canada ont laissé entendre qu'ils pourraient mettre fin aux baisses de taux à court terme, à moins que les données économiques ne les surprennent.

