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Des millions pour le 3e lien, mais une pause pour le projet de pont Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine

La Coalition Union 138 souhaite que des décisions politiques soient prises le plus tôt possible.

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Toujours aucune avancée pour le pont à Tadoussac Toujours aucune avancée pour le pont à Tadoussac

La traverse Tadoussac–Baie-Sainte-Catherine est le seul lien entre la Côte-Nord et le reste du Québec, mais il y a un projet qui est attendu depuis des dizaines d'années afin de remplacer les traversiers par un pont. 

Pour Guillaume Tremblay, porte-parole de la Coalition Union 138, la construction d’un pont viendrait régler plusieurs enjeux, notamment au niveau de la sécurité routière.

Rappelons que pour se rendre au traversier, il faut emprunter une seule route et il y a souvent de longues files d’attente en période estivale.

«C’est dangereux parce qu'il y a beaucoup de véhicules qui circulent sur une voie unique», explique M. Tremblay.

Il ajoute qu’un pont pourrait régler l’enjeu de développement économique pour les biens et services produits sur la Côte-Nord.

Les mammifères marins comme les bélugas, qui sont présents en grand nombre dans le secteur seraient également mieux protégés s’il n’y avait plus de traversiers, soutient M. Tremblay.

Rappelons que la CAQ a dévoilé en avril dernier une étude d'opportunité sur le projet. L'étude n'a pas encore été publiée, mais elle prévoit que le pont serait la meilleure option pour la région.

Le projet pourrait coûter 4,2 milliards de dollars et comme pour le troisième lien, une option de péage pourrait être envisagée pour en financer une partie et la collaboration d'Ottawa est également espérée.

La Coalition Union 138 souhaite que des décisions politiques soient prises le plus tôt possible concernant la construction d’un futur pont.

«On regroupe l'ensemble des communautés autochtones de la Côte-Nord, l'ensemble des municipalités, des élus régionaux et des milieux socio-économiques, donc […] il n'y aura pas de débat comme on retrouve actuellement dans la région de Québec», souligne M. Tremblay.

Or, l'idée ne fait pas l'unanimité à Baie-Sainte-Catherine. Pour le maire de la petite municipalité de 162 habitants seulement, l'impact est inévitable sur sa population, mais aussi sur l'environnement.

«J'ai 10 % de population, peut être plus, qui travaillent sur le traversier. Ça fait qu'après ça, il n'y a plus rien ici, il n'y a pas trop de commerces, il n'y a pas de job et ça va changer le paysage un pareil pont», soutient Donald Kenny, maire de Baie-Sainte-Catherine.

La plupart des intervenants rencontrés par Noovo Info dans le secteur sont bien conscients que dans la situation économique actuelle du gouvernement, c'est plutôt délicat de se comparer à d'autres projets majeurs d'infrastructures. Reste que dans les prochains mois, à mots couverts, ce qu'on comprend, c'est que la pression sera beaucoup plus forte, entre autres à l'approche des élections provinciales prévues en octobre 2026.

À voir dans la vidéo.