Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, était présent mardi à l'école secondaire Bon-Pasteur de L’Islet pour la rentrée scolaire afin de rencontrer le personnel enseignant et les élèves pour discuter des différentes nouveautés de cette année 2025-2026, incluant notamment l'interdiction du cellulaire en classe et sur les terrains des établissements scolaires.
«Je comprends très bien qu'il y a des élèves qui soient récalcitrants, puis je comprends aussi qu'il y a des enseignants ou des membres du personnel scolaire qui soient récalcitrants et qui auraient fait les choses autrement», a lancé d’emblée le ministre de l’Éducation.
Il a ajouté toutefois croire fermement qu’après une période d’adaptation, cette mesure contribuera à «créer au sein de nos écoles un climat plus respectueux».
Des enseignantes rencontrées par Noovo Info à l’école Bon-Pasteur ont indiqué avoir reçu des consignes «claires» concernant les téléphones lundi et soulignent avoir déjà observé une progression depuis l’annonce au printemps dernier.
Rappelons également que le vouvoiement entrera en vigueur en janvier prochain, ce qui ne devrait pas poser beaucoup de casse-têtes puisque la plupart des écoles l’ont déjà adopté.
Cependant, d'autres défis attendent le milieu de l'éducation, entre autres à ce qui à trait aux besoins en matière de personnel de soutien. Le nombre d'élèves en difficulté est en hausse et avec les coupures qui ont été annoncées en juin dernier de 570 millions $, malgré le réinvestissement cet été, le manque de prévisibilité a déjà fait mal. Un point de vue que ne partage pas tout à fait le ministre Drainville.
«Je ne vais pas commencer à commenter chaque décision de chaque Centre de services scolaire. Ils savent ce qu'ils ont à faire, ils connaissent très bien les conditions du réinvestissement et donc, à un moment donné, il faut les laisser prendre leur décision. Les signaux que j'ai du terrain, c'est que ça se passe bien. Est-ce que c'est parfait? Non, mais c’est jamais parfait, d'une année à l'autre, il y a toujours des défis», a-t-il affirmé.
Il a également été question de l'intelligence artificielle qui prend de plus en plus de place dans les écoles. Le travail en tant que tel reste encore à faire pour connaître les défis qui s'en viennent, mais également les possibilités qui s'offrent aux enseignants et aux élèves.
«On a déjà transmis aux réseaux scolaires un guide sur l'utilisation de l'intelligence artificielle, mais les travaux se poursuivent. Toutes les écoles, partout sur la planète, sont confrontées à ce défi-là et à la fois aux dangers, mais aussi au potentiel», souligne M. Drainville.
Voyez le reportage de Caroline Dumont dans la vidéo.

