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Violence dans les écoles: GND demande à Sonia LeBel d'envoyer des renforts sur le terrain

Sonia LeBel ne compte pas «réformer de fond en comble le réseau» de l'Éducation, car il n'est «pas brisé», selon elle.

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Gabriel Nadeau-Dubois est le leader de QS. Le parti Gabriel Nadeau-Dubois. (Jacques Boissinot | La Presse canadienne)

Le responsable de Québec solidaire (QS) en matière d'éducation, Gabriel Nadeau-Dubois, demande à la ministre de l'Éducation, Sonia LeBel, d'investir «d'urgence» en éducation afin d'embaucher des ressources professionnelles et du soutien supplémentaire pour contrer les cas de violence dans les écoles du Québec.

 

Gabriel Nadeau-Dubois souhaite que cet engagement figure à la prochaine mise à jour économique du gouvernement de François Legault.

«Le climat dans nos écoles se détériore rapidement. La violence augmente, des élèves en difficulté sont abandonnés et les profs démissionnent. Tout ça est lié: il manque de monde sur le terrain pour prendre soin des élèves. Il faut envoyer des renforts dans les écoles rapidement», a déclaré le député solidaire lundi dans un communiqué.

«Ça prend plus de bras pour s'occuper de tous les enfants. Sinon, on s'en va dans le mur.»
- Gabriel Nadeau-Dubois, responsable de Québec solidaire (QS) en matière d'éducation

Gabriel Nadeau-Dubois milite pour l'ajout, entre autres, de techniciens et de techniciennes en éducation spécialisée, d'orthophonistes, de psychoéducatrices et psychoéducateurs et de surveillants.

La violence augmente, plaident deux syndicats

Le mois dernier, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) interpellaient le gouvernement du Québec, dénonçant que malgré les gestes posés par le gouvernement Legault ces dernières années, la violence envers le personnel de soutien scolaire ne cessait d'augmenter.

Un récent sondage mené auprès de quelque 6000 membres de la FEESP-CSN suggère que 52 % d'entre eux auraient subi de la violence physique. En 2022, c'était plutôt 37 %, selon une enquête similaire de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Les agressions seraient perpétrées principalement par des élèves, mais aussi, dans de plus faibles proportions, par des parents, des collègues et des membres de la direction, selon la FEESP. En plus des attaques avec objets, le syndicat déplore les cris, le langage grossier, les menaces de mort ainsi que les gestes à caractère sexuel.

«Le réseau de l'Éducation n'est pas brisé»

 Sonia LeBel ne compte pas «réformer de fond en comble le réseau» de l'Éducation, car il n'est «pas brisé», selon elle.

La ministre de l'Éducation y est allée de cette affirmation mardi lors d'un exercice de reddition de comptes à l'Assemblée nationale, où les partis d'opposition l'ont questionnée sur ses priorités.

En poste depuis deux mois, Mme LeBel a déclaré d'entrée de jeu mardi qu'elle n'avait pas de «grandes priorités à annoncer». Plutôt, elle déploiera des efforts pour «apaiser» le réseau, dans le contexte où «100 000 élèves» se sont ajoutés «depuis 2018» et la situation budgétaire du Québec est «difficile pour tous».

«Je ne pourrai pas régler tous les enjeux», a-t-elle dit, ajoutant vouloir «améliorer la vie des élèves avec les ressources que nous avons».

Avec des informations de Caroline Plante de La Presse canadienne.