Des images explicites liées à une enquête sur un crime sexuel ont été montrées par inadvertance à un groupe d'élèves dans une école secondaire de l'ouest de l'île mercredi, lors d'une présentation de la police.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Un sergent-détective de l'unité des agressions sexuelles du SPVM, ainsi que deux procureurs de la Couronne, avaient été invités par l'école secondaire St. Thomas à faire une présentation sur les agressions sexuelles et le consentement.
«Lorsque les présentateurs sont passés de la projection d'une vidéo sur le consentement à leur présentation PowerPoint, des images provenant de l'ordinateur du policier du SPVM et liées à une enquête en cours sont brièvement apparues à l'écran», a écrit le directeur de l'école dans un courriel adressé aux parents, obtenu par CTV News. «Les images montraient des organes génitaux nus.»
Selon le centre de services scolaire Lester B. Pearson, les images ont été retirées de l'écran en quelques secondes et le policier s'est excusé auprès des élèves.
Mais certains parents s'inquiètent de l'impact que ces quelques secondes ont pu avoir.
«Ce n'était pas de la pornographie aléatoire sur Internet. Il s'agissait littéralement de victimes d'agression sexuelle», a lancé Elizabeth-May Massarelli, mère d'un élève d'une quinzaine d'années qui assistait à la présentation.
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La police de Montréal insiste sur le fait qu'aucune image des victimes n'a été montrée, mais Mme Masserelli affirme que l'impact reste le même, car c'est ce que les élèves pensaient avoir vu.
Elle ajoute que cela a ébranlé la confiance des élèves envers la police.
«Si vous êtes victime d'un crime, quel qu'il soit, vous voulez savoir que la police est de votre côté et qu'elle gardera vos informations confidentielles», a-t-elle souligné, ajoutant que ce n'était pas le message qui avait été retenu.
«En réalité, ils disent que si moi ou un de mes amis étions dans cette situation, je ne leur conseillerais pas d'aller voir la police, car je ne pense pas qu'elle garderait l'affaire confidentielle.»
Dans une déclaration à CTV News, le SPVM a présenté ses excuses pour cet incident «sans précédent» et assuré mettre en œuvre des mesures immédiates pour éviter qu'il ne se reproduise, notamment en fournissant des ordinateurs portables dédiés et préprogrammés pour les présentations éducatives.
«Le fichier de présentation, stocké sur une clé USB contenant uniquement ce document, était destiné à être affiché à l'aide de l'ordinateur de l'école», a écrit Samantha Velandia, porte-parole du SPVM, dans un courriel. «Cependant, un problème technique a empêché cela. Afin de pouvoir poursuivre sans reporter la présentation, la détective a utilisé son ordinateur portable fourni par le SPVM.»
Au cours de la présentation, une personne assistant à l'ordinateur a ouvert par inadvertance un fichier incorrect.
«Bien que le fichier contienne du contenu explicite destiné aux adultes, il ne comprenait aucune personne identifiable, aucun visage ni aucune image personnelle», a poursuivi M. Velandia.
Le conseil scolaire a l'intention de surveiller la situation au jour le jour.
«Des services de soutien sont disponibles», a assuré Darren Becker, porte-parole du conseil scolaire Lester B. Pearson. «Nous verrons s'il y a des tendances et nous surveillerons cela de très près.»
Mme Massarelli estime que les élèves ont besoin d'un suivi approprié par des experts.
«Aidez-les à retrouver la confiance que des personnes sont là pour les soutenir dans les moments difficiles qu'eux-mêmes ou leurs amis pourraient traverser», a-t-elle demandé. «Donnez-leur les outils, les ressources et le savoir-faire nécessaires pour y faire face.»
Le SPVM prévoit de continuer à travailler en étroite collaboration avec la commission scolaire afin de s'assurer que les futures présentations se déroulent correctement.
«Bien qu'il s'agit d'une erreur humaine commise de bonne foi», a écrit M. Velandia, «le superviseur rencontrera l'agent concerné afin d'examiner les circonstances de l'incident et de s'assurer que des mesures correctives sont prises.»
Note de la rédaction: une version précédente de cet article de CTV News mentionnait qu'un policier avait accidentellement montré ces images. Or, l’affichage accidentel a été causé par une personne qui assistait à la mise en place de la présentation. De plus, cet article faisait référence à ces images dans le cadre d'une enquête pour agression sexuelle. Le SPVM a ensuite précisé que l'enquête n'était pas liée à une agression sexuelle, mais à un autre crime sexuel. Aucune image des victimes n'a été diffusée. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.

