Bryan Hayward, 37 ans, a été arrêté en mai dernier après qu'une enquête de W5 a révélé l'existence de vidéos à caractère sexuel mettant en scène des femmes qui semblaient inconscientes.
Avertissement : cet article contient des détails explicites concernant des crimes sexuels. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez joindre Info-aide violence sexuelle en tout temps au 1-888-933-9007 ou via leur site Web.
Depuis, la police de Hamilton a porté au total soixante accusations impliquant plus d'une douzaine de victimes présumées. Les accusations comprennent des agressions sexuelles graves, l'administration d'une substance nocive et la diffusion d'images intimes sans consentement.
Parmi ceux qui suivent de près l'affaire figure son ex-femme, Chelsea Davies, qui n'est pas surprise que le nombre de victimes présumées continue d'augmenter.
«J'aimerais dire que j'ai été surprise, mais malheureusement, je m'attendais à ce que d'autres victimes se manifestent.»
Ce texte est une traduction d'un article de W5 | CTV News.
Allégations de drogue administrée à des enfants
Bien que la police n'ait trouvé aucune image de Mme Davies ou de sa fille sur les appareils saisis chez M. Hayward, elle souhaite que des accusations soient portées après que des traces de drogue ont été trouvées dans l'organisme de sa fille alors âgée de 11 ans, deux ans avant son arrestation.
Mme Davies affirme avoir signalé l'incident à l'époque et avoir fourni des dossiers médicaux montrant la présence de benzodiazépine, un sédatif, dans l'organisme de sa fille.

«Ce n'est pas une coïncidence si elle a été droguée alors qu'elle était sous sa garde. Prétendre que c'est une coïncidence est terriblement erroné et ne mène pas à la justice.»
Davies dit avoir emmené sa fille aux urgences dans les dix minutes qui ont suivi son retour d'une visite chez son père. Elle dit que sa fille bavait, était affalée et léthargique.
«J'ai tout fait correctement. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Dès qu'elle m'a été rendue, je l'ai emmenée aux urgences dans les dix minutes qui ont suivi. Des prélèvements de sang et d'urine ont été effectués, et des benzodiazépines ont été détectées dans son organisme. J'ai immédiatement informé la police que je soupçonnais Brian de l'avoir droguée. »
Sa fille a passé trois jours à l'hôpital pour se remettre.
Malgré le rapport toxicologique de l'hôpital et la multitude d'accusations qui pèsent désormais sur Hayward, celui-ci n'a pas été inculpé pour l'accusation de droguer un enfant.

Dans une déclaration à W5, la police de Hamilton a écrit : «Les enquêteurs continuent de travailler en étroite collaboration avec le bureau du procureur général afin de déterminer s'il existe des motifs suffisants pour porter d'autres accusations.»
Pression pour de meilleurs tests toxicologiques
Mme Davies affirme que les tests effectués à l'hôpital n'étaient pas complets.
Elle avance qu'ils n'ont pas mesuré avec précision la quantité de drogue présente dans l'organisme de sa fille, ce qui a empêché de prouver les dommages corporels.
Elle affirme également qu'un gobelet remis à la police comme preuve n'a jamais été analysé.
«De nombreux pays ont des normes professionnelles en la matière. Le Canada est malheureusement à la traîne. Dans les cas présumés d'administration de drogues à des enfants, il devrait y avoir à chaque fois une collecte exhaustive de preuves et des tests toxicologiques.»
Les survivants d'agressions sexuelles facilitées par la drogue sont encouragés par une récente affaire qui a fait jurisprudence à Montréal. Un juge a prononcé ce qui est considéré comme la peine la plus sévère de l'histoire du Canada pour ce type de crime.
Samuel Moderie, 30 ans, a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans après avoir admis avoir secrètement drogué, agressé sexuellement et filmé 13 femmes.

Hayward, quant à lui, reste en détention provisoire dans l'attente de son procès à Hamilton. Les accusations portées contre lui n'ont pas été prouvées devant les tribunaux.


