Il y a près de quatre ans, Francesco Alessi circulait sur la rue Saint-Jacques, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, lorsque sa voiture a heurté un nid-de-poule sur le bas-côté de la route.
Sa voiture flambant neuve s'est retrouvée avec deux pneus crevés.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
«La voiture a dû être remorquée. J'ai dû appeler la dépanneuse, une dépanneuse à plateau, qui a emmené la voiture chez le concessionnaire», a déclaré M. Alessi.
Il a déposé une plainte auprès de la Ville de Montréal, mais celle-ci a nié toute responsabilité, si bien que M. Alessi a porté l'affaire devant le tribunal des petites créances.
«Il est intéressant de noter que dès que j'ai entamé les procédures légales, ils ont placé non pas un, ni deux, mais trois cônes. Un grand cône et deux petits cônes autour du nid-de-poule», raconte M. Alessi.
Cela a pris trois ans, mais il a fini par obtenir gain de cause. Il a reçu plus de 2000 dollars.
M. Alessi a pu prouver que le nid-de-poule existait bien avant qu'il n'endommage sa voiture.
Ce qu'il n'arrivait pas à croire, c'est que trois ans après l'incident, il affirme que le nid-de-poule n'a toujours pas été réparé.
«J'ai été choqué que nous ayons dû attendre trois ans, et ce qui m'a vraiment surpris, c'est que les fonds sont en train d'être déboursés et, je le répète, il ne s'agit pas seulement de l'aspect financier, le nid-de-poule n'est toujours pas réparé», a indiqué M. Alessi.
Dans une déclaration à CTV News, l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grace affirme de son côté avoir réparé le nid-de-poule.
«Après vérification auprès de nos équipes, des réparations ont été effectuées à plusieurs reprises depuis 2021», précise l'arrondissement.
L'arrondissement indique que cette section de la route est sous surveillance afin de minimiser sa détérioration.
Mercredi, CTV News a constaté que le nid-de-poule avait été réparé.
CAA Québec estime que le cas de M. Alessi est rare.
«La charge de la preuve incombe aux personnes dont la voiture est en panne et qui doivent payer l'argent à l'avance et effectuer toutes les démarches elles-mêmes», a déclaré Nicolas Ryan, de CAA Québec. «Beaucoup de gens s'arrêtent au milieu de la procédure ou perdent même parfois au tribunal.»
M. Alessi explique qu'il ne s'agissait pas seulement d'une question d'argent, mais plutôt d'une occasion de défendre les intérêts de tous les conducteurs.
«Je pense à tous ceux qui subissent des dommages, mais qui n'ont ni la capacité, ni le temps, ni les ressources pour investir et qui se contentent de les absorber.»
