Il y a près de quatre ans, les médecins ont diagnostiqué une tumeur au cerveau à Peter Ross et lui ont donné 14 mois à vivre. Aujourd'hui, lui et sa femme s'apprêtent à devenir grands-parents.
Il affirme que cette seconde chance dans la vie, il la doit à un dispositif chirurgical fabriqué à Montréal qui utilise l'intelligence artificielle (IA).
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Cela m'a donné le reste de ma vie», a soutenu M. Ross.
«Je n'arrête pas de me pincer. Waouh. Il est toujours là. Il est toujours là. Alors que l'alternative était qu'il ne le soit plus. Quoi qu'il arrive, nous sommes reconnaissants», a dit sa femme, Sandrine Ménard.
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M. Ross a été orienté vers le Dr Kevin Petrecca au Neuro, l'Institut-hôpital neurologique de Montréal.
Ce chirurgien est le cofondateur de SENTRY, un appareil portable utilisé pendant les interventions chirurgicales qui permet de différencier les tissus cancéreux des tissus sains.
Il a déclaré qu'avec SENTRY, «dans 98,7 % des cas, si l'appareil indique qu'il s'agit d'une tumeur, c'est bien une tumeur».
«Et, tout aussi important, voire plus important encore, si l'appareil indique que le cerveau est normal, c'est bien le cas dans 100 % des cas.»
Selon Petrecca, le cancer n'est visible ni à l'œil nu ni à l'aide d'aucune autre technologie.
Cet outil permet donc aux chirurgiens d'aller au-delà de ce qui était auparavant possible et d'éliminer davantage de cancer que jamais auparavant.
«Il suffit de toucher la zone concernée pour obtenir en moins de trois secondes une réponse indiquant si elle contient ou non des cellules tumorales», explique Dr Petrecca.
Selon lui, l'utilisation de cet appareil pendant une intervention chirurgicale peut prolonger la vie des patients de deux à cinq fois plus longtemps que prévu.
Il a été principalement testé lors d'opérations du cerveau, mais peut également être utilisé pour détecter des cancers dans d'autres parties du corps, comme le sein et les poumons.
Des centaines de patients ont participé à des essais cliniques, dont Ross.
«Je profite de chaque jour supplémentaire qui m'est accordé pour sortir me promener et simplement profiter de la vie, car je le dois à cette opération», explique-t-il.
La prochaine étape pour SENTRY est d'obtenir l'autorisation de la FDA — un essai pivot est prévu en mai.
Ross espère qu'après cela, les progrès médicaux aideront davantage de patients à vivre pour franchir des étapes importantes.


