International

Trump réitère sa menace de recourir à l'état d'urgence pour déployer la Garde nationale

«Je pourrais l’utiliser si je le voulais.»

Publié

Trump réitère sa menace de recourir à l'état d'urgence pour déployer la Garde nationale MTLNI-GAZA 141025

Le président Donald Trump a réitéré mardi sa menace de recourir à l’état d’urgence pour déployer la Garde nationale dans des villes dirigées par des démocrates, jugeant qu’il en avait la possibilité légale.

«J’ai le droit d’utiliser l’Insurrection Act», a assuré le chef de l’État dans l’avion le ramenant à Washington, après le sommet sur Gaza en Égypte.

«Je pourrais l’utiliser si je le voulais», a-t-il insisté, soulignant que cette prérogative présidentielle ne pouvait «pas être contestée».

La justice a provisoirement bloqué le déploiement de 500 militaires de la Garde nationale à Chicago, une ville dirigée par les démocrates, pour soutenir la police de l’immigration.

Mais Donald Trump a affirmé que rien ne l’empêchait de recourir à l’Insurrection Act, une compilation de lois des XVIIIe et XIXe siècles, pour passer outre les décisions de justice. Le texte permet de proclamer l’état d’urgence, autorisant l’usage des forces armées contre des citoyens américains, interdit en temps normal.

Depuis des semaines, le président républicain cible Chicago, qu’il qualifie de «trou à rats» ou encore de «capitale mondiale du meurtre» et annonce son intention d’y déployer des militaires comme il l’a fait à Los Angeles, Washington, et Memphis (sud), à chaque fois contre l’avis des autorités locales.

Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une «invasion» des États-Unis par des «criminels venus de l’étranger» et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.

Les gardes nationaux, des réservistes de l’armée, sont formés pour intervenir dans des situations de catastrophes naturelles mais ils peuvent également combattre à l’étranger.

Les démocrates accusent le président d’exagérer la situation sécuritaire pour tenter de justifier l’envoi de l’armée.

Le but est de «créer un prétexte pour invoquer l’Insurrection Act afin de pouvoir envoyer l’armée dans notre ville», a récemment déclaré le gouverneur démocrate de l’Illinois, JB Pritzker, jugeant qu’il n’y avait «aucune insurrection» à Chicago.