Le président Donald Trump prendra la parole mardi lors d'une réunion convoquée à la hâte avec les hauts responsables militaires, selon une personne au courant de ses projets.
Des centaines de généraux et d'amiraux — des commandants supérieurs ayant au moins une étoile et leurs principaux conseillers — ont été convoqués du monde entier à la base des Marines à Quantico, en Virginie, sans préavis de la part du secrétaire à la Défense, Pete Hegseth.
Cette personne n'était pas autorisée à discuter des projets du président avant l'annonce publique de sa participation et s'est exprimée sous le couvert de l’anonymat.
La nouvelle de cette réunion a été révélée jeudi. Donald Trump ne semblait pas être au courant lorsqu'il a été interrogé pour la première fois par les journalistes dans le bureau Ovale. «Je serai là s'ils veulent que je vienne, mais pourquoi en fait-on toute une histoire?», a-t-il déclaré.
Sa participation à la réunion augmente le risque d'une politisation de l'événement devant un public non partisan composé de chefs militaires. Par exemple, en juin, il a prononcé un discours de campagne devant le personnel en uniforme à Fort Bragg, en Caroline du Nord, attaquant son prédécesseur démocrate, Joe Biden.
Le président républicain étend également son utilisation de l'armée dans les villes américaines, arguant qu'elle est nécessaire pour lutter contre la criminalité dans les endroits où les dirigeants démocrates ne parviennent pas à assurer la sécurité publique.
La Garde nationale continue de patrouiller dans le District de Columbia, et un déploiement plus restreint est prévu à Memphis, dans le Tennessee. Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il enverrait également des troupes à Portland, dans l'Oregon, pour protéger la ville contre les «terroristes nationaux».
Malgré les objections des autorités locales et de l'État de la Californie, Donald Trump a déjà envoyé la Garde nationale et des Marines en service actif à Los Angeles, où des manifestations contre les rafles d'immigrés avaient lieu.
Le porte-parole du Pentagone a déjà confirmé que M. Hegseth «s'adressera aux hauts responsables militaires au début de la semaine prochaine».
L'armée compte 800 généraux et amiraux de tous grades. Ils commandent des milliers de militaires et sont stationnés dans plus d'une dizaine de pays et de fuseaux horaires à travers le monde.
Le «Washington Post» a été le premier à annoncer que M. Trump prévoyait d'assister à la prochaine réunion.