Après les employés d'entretien, c'est au tour des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro de la Société de transport de Montréal (STM) d'envisager la grève.
Le syndicat qui les représente, qui est une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, vient de faire installer des panneaux publicitaires annonçant: «Autobus et métro bientôt en grève. Merci la STM».
Contacté, le syndicat a précisé qu'il n'avait pas encore transmis d'avis de grève et qu'aucune date n'était encore arrêtée pour un éventuel déclenchemement.
Le syndicat était encore assis à la table de négociation, mardi après-midi.
Mais le ton monte visiblement avec la société de transport, puisque ce syndicat, réputé modéré, n'avait pas débrayé depuis près de 40 ans.
Si une grève venait à être déclenchée, celle-ci serait soumise aux dispositions sur les services essentiels. Il appartient alors au syndicat de soumettre une liste de services à maintenir, puis à tenter de s'entendre avec l'employeur à ce sujet. Mais, qu'il y ait entente ou non entre les parties, c'est le Tribunal administratif du travail qui a le dernier mot et qui doit décider si les services essentiels seraient suffisants pour ne pas nuire à la santé et à la sécurité du public. Pour ce faire, il tient compte du contexte et de la durée d'une grève.
La section locale du SCFP représente 4500 chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro. Il s'agit du plus gros syndicat de la STM et du plus stratégique, puisque ce sont eux qui conduisent les autobus et le métro.
La STM effectue 1,1 million de déplacements d'usagers par jour.
C'est le syndicat des employés d'entretien, rattaché à la CSN, qui a déjà débrayé, une première fois du 9 au 17 juin, puis une seconde fois du 22 septembre au 5 octobre.
Le 3 octobre, le ministre du Travail, Jean Boulet, a nommé une équipe de quatre conciliateurs-médiateurs pour tenter de dénouer l'impasse avec ce syndicat. Il a également demandé aux deux parties de ne plus négocier par médias interposés et de se concentrer sur la médiation — ce que les parties font depuis.
