Le Syndicat du transport de Montréal a fait le point sur la grève du personnel de soutien de la Société de transport de Montréal (STM), qui entamait mercredi son troisième jour de débrayage, et a assuré vouloir se battre pour protéger la fiabilité de son réseau.
«On martèle le point présentement que notre fiabilité dans le transport en commun repose sur l’expertise des employés d’entretien et sur de bonnes conditions de travail», a déclaré le président du syndicat, Bruno Jeannotte, lors d’un point de presse.
«Notre fiabilité repose sur les employés d'entretien en ce moment. On croit que la STM prend l'orientation de sous-traiter nos services, on va le voir dans le transport adapté dès 2026 [...] On est inquiet de la fiabilité que la STM va pouvoir donner si elle sous-contracte», a-t-il poursuivi.
M. Jeannotte a du même coup reproché à la STM d’être «difficile d’approche» et de ne pas vouloir changer d’orientation au sujet de l’aspect monétaire et de la sous-traitance, qui sont selon lui des «enjeux majeurs».
«Il faut que le public comprenne que ce combat, on le fait pour la fiabilité du transport en commun, pour qu'il reste fidèle. Si on veut que les gens utilisent le transport en commun, il faut qu'il fonctionne bien, pas qu'il soit en panne. Par exemple le REM, qui multiplie les pannes.»
M. Jeannotte a du même coup interpelé le gouvernement, soulignant l’importance du financement du transport collectif. «Sinon il va y en avoir, des bris de service. Ça me semble assez évident», a mis en garde M. Jeannotte.
La grève à la STM doit se poursuivre jusqu’au 5 octobre prochain selon un horaire qui varie selon les journées. Rendez-vous ici pour tout ce qu’il faut savoir sur l’horaire du réseau dans les prochains jours.
Les demandes
Le litige porte principalement sur les salaires et le recours à la sous-traitance.
Coincée dans une situation financière difficile, la STM offre 12,5 % sur cinq ans à l'ensemble de ses employés.
Le syndicat de l'entretien revendique 25 % sur cinq ans, soit 5 % en moyenne par année, estimant avoir droit à «un rattrapage» salarial, puisque, lors du précédent contrat de travail, l'inflation avait été plus élevée que les augmentations de salaire, à un certain moment.
De même, pour réduire ses coûts et se concentrer sur sa spécialité, le transport de personnes, la STM veut pouvoir recourir à la sous-traitance pour certains services, comme le paysagement, le déneigement, l'asphaltage. Or, des clauses de la présente convention collective des employés d'entretien restreignent le recours à la sous-traitance.
Avec de l'information de La Presse canadienne

