Après une première séance de grève au cours du mois de juin, le syndicat du personnel d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM) a amorcé un nouveau débrayage lundi. Celui-ci devrait se poursuivre jusqu'au 5 octobre prochain, si aucune entente n'est conclue dans l'intervalle. Voici ce qu'il faut savoir au sujet de l'horaire du métro et des autobus, qui seront affectés jusqu'au 3 octobre inclusivement.
Le métro sera en opération les lundis, mercredis et vendredis, de 6h30 à 9h30, de 14h45 à 17h45 et de 23h à la fermeture.
Pour chacune de ces plages horaires, la fermeture sera graduelle, précise la STM;
- en pointe du matin à compter de 9h30
- en pointe de l'après-midi à compter de 17h45
- à l'heure habituelle en fin de soirée. La STM fermera les stations au fur et à mesure que le dernier métro circule.
Les mardis, jeudis, samedis et dimanches, les horaires réguliers seront maintenus.
Du côté des autobus, les horaires seront aussi réduits les lundis, mercredis et vendredis. Le service fonctionnera de 6h15 à 9h15, de 15h à 18h et de 23h15 à 1h15.
«Tous les bus ayant débuté un départ durant ces plages horaires complèteront leur trajet jusqu’au terminus», indique la STM.
Les horaires réguliers seront également maintenus les mardis, jeudis, samedis et dimanches. Le service du transport adapté sera en fonction en tout temps.
À VOIR | Grève STM, manifestation des camionneurs: déplacements difficiles à Montréal
Un lundi chaotique pour les déplacements à Montréal
La journée de lundi, qui marquait le début de la grève à la STM, a été plutôt compliquée à Montréal, puisque celle-ci coïncidait avec une manifestation de camionneurs, qui ont ralenti la circulation sur le pont Champlain et dans le tunnel Lafontaine entre 5h et 9h.
Ils réagissaient à l'augmentation des accidents de la route impliquant des camions à 18 roues. Ils affirment que le Québec a des normes de formation laxistes et des mesures d'application faibles dans ce secteur. Ils reprochent aux nouveaux conducteurs leur formation insuffisante et leurs permis inadéquats.
Boulet fustige la grève
Le ministre du Travail, Jean Boulet, a tiré à boulets rouges sur le mouvement de grève de la STM lundi, accusant les grévistes de prendre en otage les usagers du transport en commun.
«La grève du personnel d’entretien de la STM prend de nouveau en otage les personnes qui dépendent du transport collectif. Plusieurs se retrouvent encore une fois contraints de trouver en urgence des solutions alternatives», a écrit le ministre du Travail sur X, lundi midi.
La STM effectue 1,1 million de déplacements par jour. Elle exploite une flotte de 1849 autobus et 999 voitures de métro.
Les 2400 membres du syndicat des employés d'entretien, rattaché à la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN, ont entamé lundi une nouvelle grève, cette fois d'une durée de 14 jours. Elle prendra fin le 5 octobre.
Celle-ci prend la forme d'un refus de faire des heures supplémentaires durant les 14 jours.
La direction de la société de transport a indiqué avoir amélioré ses façons de communiquer avec la clientèle, depuis la première grève du même syndicat, du 9 au 17 juin, où il y avait eu une certaine confusion.
Les informations sont plus détaillées sur son site www.stm.info/greve. Aussi, davantage de personnel a été mis à la disposition des usagers pour donner des informations, dans les stations de métro.
Les demandes
Le litige porte principalement sur les salaires et le recours à la sous-traitance.
Coincée dans une situation financière difficile, la STM offre 12,5 % sur cinq ans à l'ensemble de ses employés.
Le syndicat de l'entretien revendique 25 % sur cinq ans, soit 5 % en moyenne par année, estimant avoir droit à «un rattrapage» salarial, puisque, lors du précédent contrat de travail, l'inflation avait été plus élevée que les augmentations de salaire, à un certain moment.
De même, pour réduire ses coûts et se concentrer sur sa spécialité, le transport de personnes, la STM veut pouvoir recourir à la sous-traitance pour certains services, comme le paysagement, le déneigement, l'asphaltage. Or, des clauses de la présente convention collective des employés d'entretien restreignent le recours à la sous-traitance.
Avec de l'information de Jennifer Gravel pour Noovo Info et de La Presse canadienne

