Économie

Stellantis transfère la production du Jeep Compass de l'Ontario vers l'Illinois

Stellantis a confirmé qu'il investissait plus de 600 millions de dollars américains pour rouvrir son usine d'assemblage de Belvidere.

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Des voitures défilent sur la chaîne de montage de l'usine Stellantis à Brampton, en Ontario, le vendredi 21 juillet 2023. Des voitures défilent sur la chaîne de montage de l'usine Stellantis à Brampton, en Ontario, le vendredi 21 juillet 2023. (Chris Young/La Presse canadienne)

Stellantis a annoncé son intention de transférer la production de son Jeep Compass dans l'Illinois, après avoir suspendu la production de son usine de Brampton, en Ontario, en février, en raison des droits de douane imposés par le président américain Donald Trump.

Le constructeur automobile avait «temporairement» suspendu la production du nouveau VUS électrique au début de l'année, alors que Donald Trump menaçait d'imposer des droits de douane. La production devait initialement démarrer dans l'usine de Williams Parkway plus tard dans l'année.

Cet article est une traduction d'un contenu de CTV News

Mais dans un communiqué publié mardi, Stellantis a confirmé qu'il investissait plus de 600 millions de dollars américains pour rouvrir son usine d'assemblage de Belvidere, dans l'Illinois, « afin d'augmenter la production ».

«Avec un lancement initial de la production prévu en 2027, ces mesures devraient créer environ 3 300 nouveaux emplois (aux États-Unis)», indique le communiqué.

Unifor a réagi à cette nouvelle mardi soir, déclarant que «ses préoccupations concernant la sécurité des emplois dans le secteur automobile canadien ont été confirmées aujourd'hui lorsque Stellantis a annoncé son intention d'investir 13 milliards de dollars américains pour augmenter sa production sur le marché américain».

«Stellantis a pris un engagement envers les travailleurs de l'automobile de Brampton, envers nos gouvernements fédéral et provincial, envers nos communautés et envers ce pays», a déclaré Vito Beato, vice-président du comité de négociation Unifor-Stellantis et président de la section locale 1285 d'Unifor, qui représente les travailleurs de l'usine d'assemblage de Brampton. «Nous avons l'intention de tenir Stellantis responsable de toutes ses promesses.»

Le premier ministre Mark Carney a également réagi à cette nouvelle, déclarant dans un communiqué que son gouvernement «sera toujours là» pour les travailleurs de l'automobile canadiens.

«En collaboration avec le gouvernement de l'Ontario et Unifor, nous travaillons avec l'entreprise pour élaborer les mesures appropriées afin de protéger les employés de Stellantis et de leur créer de nouvelles opportunités à Brampton et dans les environs», a affirmé M. Carney. «Nous avons également clairement indiqué que nous attendons de Stellantis qu'elle respecte les engagements qu'elle a pris envers les travailleurs de Brampton.»

«La décision d'aujourd'hui est une conséquence directe des droits de douane américains actuels et des mesures commerciales américaines potentielles à venir.»

Le gouvernement de l'Ontario a annoncé en 2022 qu'il investirait 132 millions de dollars canadiens pour aider Stellantis à rééquiper et à moderniser l'usine de Brampton en vue de la production de véhicules électriques, avec un investissement équivalent de la part du gouvernement fédéral.

CTV News

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