Politique

Ruba Ghazal briguera le poste de première ministre et ira au débat des chefs en 2026

Les membres de QS ont confirmé le choix de Mme Ghazal en congrès dimanche à Québec.

Mis à jour

Publié

Les co-porte-paroles de Québec solidaire, Ruba Ghazal et Sol Zanetti, en congrès à Québec le 8 novembre 2025. Les co-porte-paroles de Québec solidaire, Ruba Ghazal et Sol Zanetti, en congrès à Québec le 8 novembre 2025. (Karoline Boucher/La Presse canadienne)

C'est Ruba Ghazal qui sera la candidate de Québec solidaire (QS) au poste de première ministre et qui ira au débat des chefs lors de la prochaine élection générale en 2026.

Les membres de QS ont confirmé le choix de Mme Ghazal en congrès dimanche à Québec, après que le nouveau co-porte-parole Sol Zanetti eut annoncé samedi qu'il lui laissait la voie libre.

«On est en droit au Québec d'exiger que le pays qu'on bâtit soit féministe, inclusif, soutenu par une économie verte», a martelé Mme Ghazal dans son discours de clôture.

Elle et M. Zanetti ont fait de l'indépendance du Québec le thème central de leurs interventions tout au long de la fin de semaine.

Ensemble, ils ont prôné un «souverainisme accueillant», différent de celui du Parti québécois (PQ) de Paul St-Pierre Plamondon, trop «renfermé sur lui-même», selon eux. 

«Il y a une autre vision de l'indépendance qui est possible», a déclaré Mme Ghazal devant les militants dimanche matin.

«J'entends Paul St-Pierre Plamondon parler d'immigration et je vois se bâtir un camp du "Oui" qui exclut. (...) Cette volonté d'accueillir les gens qui viennent d'ailleurs, je ne la vois pas au PQ.

«Si l'autobus du PQ est trop petit, (...) nous, à QS, on va louer des trains orange. Il y a de la place dans nos trains orange pour tout le monde!» a-t-elle lancé sous les applaudissements.

En point de presse à Montréal dimanche, M. St-Pierre Plamondon a répliqué à QS, affirmant qu'«il n'y aura jamais de fusion ni d'entente entre QS et le PQ».

«Ce sont deux partis qui ont leur place et qui vont soumettre une offre aux électeurs. La seule personne qui décide au Québec, c'est l'électeur. Il n'y aura pas de bébelle», a-t-il déclaré. 

«Et pour autant Sol Zanetti est sincère dans sa volonté d'indépendance, est-ce qu'on peut mettre l'indépendance devant les attaques partisanes qui sont délétères pour le climat social?» a ajouté PSPP.

La veille, dans son discours de victoire, M. Zanetti s'en était pris au PQ et à la Coalition avenir Québec, sans toutefois les nommer.

«Les lois qui interdisent les signes religieux, les réductions drastiques de l'immigration permanente qui vont séparer des familles pendant des années, ce sont des politiques qui prennent racine dans les préjugés et la peur. Il faut comprendre ces préjugés et traiter ces peurs avec bienveillance. Mais il nous faut collectivement les dépasser», avait-il affirmé.

Le député de Jean-Lesage a renchéri sur les positions identitaires du PQ, dimanche, en point de presse avec Mme Ghazal.

«On ne peut pas dire: "Nous, on veut faire le pays avec les immigrants", puis après ça dire: "Mais, on les trouve pas mal trop nombreux, alors on coupe de moitié ceux qui demandent la résidence permanente et on étend l'interdiction des signes religieux". (...) C'est complètement contradictoire», a-t-il affirmé. 

Sol Zanetti, réputé être un fervent indépendantiste, a succédé samedi à Gabriel Nadeau-Dubois à titre de co-porte-parole de QS.

Il a obtenu 50,4 % des voix exprimées par les membres du parti, l'emportant ainsi au premier tour, devant Etienne Grandmont (37,96 %) et Yv Bonnier Viger (9,2 %).

Caroline Plante

Caroline Plante

Journaliste