Les compressions budgétaires imposées au réseau de l'éducation - du préscolaire jusqu'à l'université - continuent de soulever la grogne au point où différents groupes ont choisi de s'unir derrière la bannière Ensemble, unis pour l'école lors d'une grande marche organisée à Montréal.
Le regroupement, qui inclut notamment des comités de parents, des directions d'établissements d'enseignement, du personnel de direction d'écoles et des syndicats du milieu de l'éducation, demande au gouvernement Legault de renoncer aux restrictions budgétaires annoncées et appelle toutes les personnes «inquiètes et outrées de la situation en éducation» à prendre la parole.
«Devant l’ampleur des dommages que ces compressions entraineront sur les élèves et le réseau, rester silencieux n’est pas une option.»
Selon les membres de la coalition, les compressions budgétaires imposées par le ministère de l'Éducation - évaluées à 570M$ par le gouvernement - «seront bien supérieures» et forceront des mises à pied et le non-rengagement de plusieurs membres du personnel de soutien et du personnel professionnel.
«Vos décisions et commentaires affectent les élèves, les étudiants, les membres du personnel et les parents. Vous créez de l’instabilité. Assez, c’est assez, Monsieur le Ministre : écoutez le réseau avant de le fragiliser davantage», a réagi Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).
Le regroupement affirme aussi que plusieurs milieux rapportent déjà des compressions majeures mettant en péril, entre autres, les activités parascolaires, les sorties scolaires, les mesures culturelles ainsi que les livres pour la bibliothèque et la classe.
«On ne sera jamais trop nombreux pour dénoncer les compressions face à un gouvernement qui fait à sa tête et à un ministre qui n’écoute pas ni ne défend le personnel enseignant et l’ensemble du réseau», a mentionné Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ.
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Richard Bergevin, président de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE), qui représente la majorité des enseignants des niveaux primaire et secondaire au Québec, souhaite que la population monte dans le train.
«C'est important que la population, mais aussi que les directions d'écoles, les enseignants, le personnel de soutien, les professionnels, tous ces gens-là, et la population, se rassemblent, pour le dire au gouvernement: il est encore temps de changer d'idée, il est encore temps de réinjecter de l'argent dans le système, même s'il se fait tard, déjà, pour les organisations scolaires», a-t-il lancé.
Dans la même veine, la pétition sur le site internet de l'Assemblée nationale, demandant de renoncer à ces restrictions budgétaires, avait recueilli plus de 56 000 signatures, jeudi vers 11h.
Le regroupement inclut la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération du personnel professionnel de l’éducation (FPPE-CSQ), l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ), la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), l’Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE) et le Regroupement des comités de parents autonomes du Québec.
Avec des informations de La Presse canadienne.

