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La rentrée se fera sous haute tension dans tout le réseau scolaire québécois, alors que le gouvernement exige des compressions de 510 millions de dollars. Cette nouvelle réalité forcera évidemment les différents intervenants du secteur de l’éducation à faire preuve d'agilité, à leur plus grand désarroi.
On a joué sur les mots et on a joué sur le calendrier parce que ça arrive à un moment où tout le monde s'en va en vacances. Mais la rentrée, ça ne sera pas drôle», lance Sylvain Martel, du regroupement des Comités de parents autonomes du Québec.
Selon M. Martel, il existe une sorte de dichotomie dans le discours entourant le portant sur l’éducation au Québec. «Il y a comme un discours où est ce qu'on veut améliorer l'école, mais en même temps, on donne moins de moyens à l'école. Mais à force d'optimiser un moment donné, tu arrives au bout de ce que tu peux faire», croit-il.
La présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissements scolaires, Kathleen Legault, dénonce quant à elle le «casse-tête» qui ne manquera pas de venir avec ces compressions. «Une année scolaire, ça ne se planifie pas le 24 juin, ça se planifie dès le mois de janvier. Alors on a déjà ouvert les classes, on a déjà acheté des pupitres, on a déjà engagé du personnel», énumère-t-elle.
À compter de l'automne 2025, les écoles devront malgré tout faire plus avec moins. Ce qui ne manquera pas de résulter en une baisse de services, selon le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras.
«Le ministre lui-même a dit qu'il ne peut pas garantir que tous les enfants auront ce dont ils ont besoin. Ça, c'est les paroles du ministre.»
Pour faire face à cette menace, Mme Legault demande au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, de se tenir debout pour le réseau public. «S’il n’est pas entendu par le gouvernement, ben, qu’il démissionne, parce que c’est grave à ce point», lance-t-elle.
Selon le ministre de l'Éducation, ces mesures ne constituent pas des coupes, mais plutôt une augmentation de 1, 1 milliard $ du budget en éducation, ce qui représente une augmentation de 5 % plutôt que de 7 % du budget, comme cela a été le cas dans les sept dernières années.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.