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Les conséquences de cette grève se feront peu ressentir au sein de la population en raison des services essentiels maintenus.
Québec indique qu'une hausse salariale de 17,4 % est «accessible en échange de contreparties» pour les ambulanciers paramédicaux sans convention collective depuis deux ans.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a réagi au lendemain du déclenchement de la grève entreprise par quelque 3300 ambulanciers paramédicaux membres de syndicats affiliés à la CSN, dont les conséquences se feront peu ressentir au sein de la population en raison des services essentiels maintenus.
Elle prend la forme de moyens de pression essentiellement administratifs, touchant par exemple des formulaires remis à l’employeur.
Trente-cinq avis de grève à durée indéterminée ont été transmis dans plusieurs villes du Québec par des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN.
Ceux-ci espèrent faire pression sur le Conseil du trésor afin d'en venir à une entente sur un nouveau contrat de travail. L'aspect salarial figure parmi les principaux enjeux en litige.
La vice-présidente de la FSSS-CSN, Lucie Longchamp, s'est questionnée dimanche dans un communiqué à savoir pourquoi, deux ans après l'échéance des conventions, le gouvernement «ne soit même pas encore capable de déposer à la table de négociation les mêmes augmentations de salaire qu'il a négociées avec tous ses autres groupes de salariés».
«Ça fait au-dessus d'un an qu'on est assis, ça fait trois fois qu'on fait le tour de nos matières, qu'on explique nos demandes... Et l'employeur, lui, vient tout juste de nous expliquer ses demandes. Il nous parle de principes, d'orientations. Quand on lui demande de préciser ses demandes, il le fait de manière très, très vague», a fait valoir le représentant du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN, Jean Gagnon, en entrevue avec Noovo Info.
Lundi matin, Mme LeBel a affirmé qu'«avoir un mandat de négociation ne signifie pas que le gouvernement doive accepter toutes les demandes syndicales».
«Il a été clairement dit à la table que le 17,4 % était accessible en échange de contreparties — comme pour tous les autres syndicats qui ont réglé», a déclaré la présidente du Conseil du trésor sur le réseau social X.
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Le cabinet de la ministre a précisé que «les syndicats des ambulanciers seront traités en équité avec ce que 99 % des salariés des secteurs public et parapublic ont accepté jusqu'à maintenant».
«Les ententes conclues qui prévoient une hausse salariale de 17,4 % l’ont été en échange de contreparties qui permettent d'améliorer les services à la population», a soutenu le bureau de Mme LeBel dans une déclaration transmise à La Presse Canadienne.
Il mentionne que plusieurs dates de négociation sont prévues dans les prochaines semaines et invite les syndicats «à poursuivre les discussions aux tables». «Il est possible de régler rapidement», estime-t-il.
Parmi les autres enjeux en litige figurent le respect des horaires de travail et la bonification du régime de retraite, a indiqué la CSN.
Les ambulanciers paramédicaux exerceront aussi une grève de temps, en rotation, remplacés à leur poste par le personnel cadre.
Les moyens de pression des ambulanciers paramédicaux touchent particulièrement les régions de l'Abitibi-Témiscamingue, du Montréal métropolitain, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de l'Estrie, de la Mauricie, de la grande région de Québec (incluant Charlevoix), du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent.
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