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Le logement a été au cœur des promesses électorales du jour de Projet Montréal et de Transition Montréal, confirmant la place importante de l'habitation dans la campagne municipale.
Le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, a fait son annonce lundi matin depuis le site d’un projet de logement social. Il souhaite placer son parti comme étant «la seule équipe crédible sur la crise du logement».
Celui qui espère succéder à Valérie Plante a ainsi présenté sa stratégie en habitation, qui comprend une obligation d'inclure 20 % de logements abordables dans tout projet de 200 unités ou plus.
Il promet aussi de racheter des maisons de chambres, d'offrir un soutien bonifié aux locataires évincés et de créer des logements modulaires et de transition.
Il s'en est notamment pris à sa rivale d'Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, l'accusant «d’avoir un double discours sur AirBnB et sur le logement social et abordable».
«Les Montréalais n’ont pas besoin d’un maire qui parle bien, mais qui n’est pas prêt à agir. On a besoin d’un maire qui agit. Et moi, je suis prêt», a avancé M. Rabouin.
S'il n'y avait pas d'annonce lundi du côté d'Ensemble Montréal, le parti s'est déjà engagé dans les semaines précédentes sur certains points concernant le logement.
Sa cheffe a notamment promis d'instaurer une norme maximale de 90 jours pour l'émission de permis de construction de plein droit ou encore d'aider les Montréalais qui souhaiteraient acquérir leur première propriété afin d'arrêter l'exode hors de la métropole.
Elle souhaite également mettre en place une nouvelle stratégie de financement avec la création d’un Fonds pour l’abordabilité, financé par la valorisation du foncier municipal et par des contributions issues de partenariats avec le secteur privé et les organismes à but non lucratif (OBNL).
De son côté, le chef de Transition Montréal, Craig Sauvé, a dévoilé en matinée son plan logement, qui comprend la création de Bâtir Montréal.
Cette société paramunicipale serait responsable de bâtir des logements publics et communautaires sur les terrains municipaux, en partenariat avec les OBNL et les coopératives.
«Pour s’attaquer à la crise du logement, il faut agir à la fois sur l’offre et sur la demande. C’est exactement ce que nous faisons aujourd’hui, avec Bâtir Montréal pour stimuler la construction de logements réellement abordables», a souligné M. Sauvé.
Le parti compte aussi mettre en place une banque d'aide au loyer de 10 millions $ et un registre public des loyers, qui est réclamé depuis plusieurs années par certaines organisations civiles.
Tout comme le parti de M. Rabouin, Transition Montréal a dans sa ligne de mire les maisons de chambre pour diversifier l'offre de logements.
En ce qui concerne les permis, M. Sauvé souhaite créer un portail unique les regroupant, mais aussi les simplifier pour les coops et les OBNL.