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M. Rodriguez prenait part samedi à Trois-Rivières à son premier conseil général du PLQ.
Le chef libéral Pablo Rodriguez a énoncé samedi quelques lignes de son programme électoral pour 2026: CLSC ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, États généraux sur l’éducation, sommets économiques dans chacune des régions, et amélioration du Régime d’accès à la propriété (RAP).
Devant des militants libéraux qu’on avait rarement vus aussi enthousiastes au cours des dernières années, il s’est présenté comme un leader fédéraliste rassembleur en attaquant de front le parti qu’il considère comme son principal adversaire, le Parti québécois (PQ).
M. Rodriguez prenait part samedi à Trois-Rivières à son premier conseil général du PLQ depuis qu'il a été élu à la tête de la formation en juin dernier.
À moins d'un an des élections, il a fouetté les 500 militants qui ont reconnu en journée qu’ils doivent rebâtir et réorganiser le parti en vue de passer premier dans les sondages.
Les enquêtes d'opinion suggèrent en effet que le PQ serait largement en tête dans les intentions de vote, mais que le PLQ figure maintenant au deuxième rang, devant la CAQ.
«J’ai un message pour le chef du Parti québécois: quand les choses vont mal, on change de gouvernement, pas de pays», a-t-il lancé à Paul St-Pierre Plamondon, qui s’engage à tenir un référendum sur l’indépendance s’il forme le prochain gouvernement.
«Ensemble, on va battre la CAQ, battre le Parti québécois et former le prochain gouvernement», a-t-il conclu sous les applaudissements.
Il a accusé ses adversaires, autant le premier ministre François Legault que M. St-Pierre Plamondon, de semer la division.
«Le premier devoir d'un premier ministre, c'est de rassembler», leur a-t-il opposé en argument.
«Je demande à Paul St-Pierre Plamondon de respecter les Québécois qui ne pensent pas comme vous et c'est la très grande majorité. (...) On n’est pas moins Québécois parce qu’on veut pas de référendum.»
Dans un discours de 35 minutes, M. Rodriguez s'est engagé à redonner ses lettres de noblesse au Centre local de services communautaires (CSLC) et à en faire une portée d'entrée du système de santé, ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
«On va le faire en convainquant les médecins (...), en mettant en place les conditions nécessaires pour intéresser les médecins à leurs régions», a-t-il assuré.
«Tout ça va être chiffré quand on va présenter notre plan électoral», s'est-il limité à dire.
En mai 2024, une coalition d'organismes représentant des aînés avait réclamé des CLSC ouverts en tout temps au cours d'un sommet sur le maintien à domicile, mais le gouvernement caquiste avait alors écarté cette solution.
Par ailleurs, le chef libéral, s'il forme le prochain gouvernement, veut mettre sur pied une mesure en place pour faciliter l'accès à la propriété.
Des parents pourraient ainsi transférer une partie de leurs REER à leurs enfants sans aucune pénalité pour que ces derniers puissent bonifier leur mise de fonds en vertu du Régime d’accès à la propriété (RAP).
Également, il s'est engagé à convoquer des États généraux sur l'éducation.
«Il est temps qu'on se parle entre nous de notre système d'éducation», a-t-il fait valoir.
Aussi, s'il devient premier ministre en octobre prochain, il souhaite dans les mois qui suivent organiser des sommets économiques dans chacune des régions du Québec.
Enfin, il veut créer un ministère commun de l’Emploi, de l'Immigration et de la Solidarité sociale, fusionnant ainsi deux missions qui sont actuellement séparées.
Cependant, M. Rodriguez a reconnu que la route est longue avant la prochaine campagne électorale et qu'il reste du travail à faire. Le PLQ a subi deux dures défaites électorales en 2018 et en 2022.
«Il faut rebâtir notre parti», a-t-il avoué devant les militants, à qui on avait donné des affichettes sur lesquelles il était écrit: «rebâtir ensemble maintenant».
Le chef a promis qu'il allait disposer des meilleurs candidats au scrutin général de 2026.
«On va avoir une équipe de feu aux prochaines élections», a-t-il conclu.