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Ottawa investit 30 millions $ dans la recherche pour la santé mentale des jeunes

Plus précisément, ce financement servira à l'élargissement du Réseau de réseaux - Services intégrés pour les jeunes (RR-SIJ).

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0e2643cc59222c02ec0e0a94df72c56c229084ce80c584901b46202fca6f14b8.jpg La ministre fédérale de la Santé, Marjorie Michel, lors de la période de questions au Parlement, à Ottawa, le lundi 2 juin 2025. (Adrian Wyld / La Presse Canadienne)

Admettant que les services en santé mentale pour les jeunes sont trop souvent «fragmentés ou difficiles à obtenir», Ottawa investit 30 millions $ sur quatre ans dans un réseau de recherche pancanadien pour améliorer la situation. 

Plus précisément, ce financement servira à l'élargissement du Réseau de réseaux - Services intégrés pour les jeunes (RR-SIJ). Ce réseau se décline en 12 réseaux provinciaux et territoriaux ainsi qu'un réseau autochtone. D'ailleurs, Ottawa souligne dans un communiqué que les jeunes Autochtones sont particulièrement touchés par les lacunes de services en santé mentale pour les jeunes. 

Avec les sommes injectées, le gouvernement fédéral souhaite encourager l’échange de recherches, de données et de connaissances au sein des réseaux de SIJ. Son objectif est de cibler les formes de soutien les plus efficaces pour les jeunes. 

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Les jeunes sont confrontés à des difficultés sans précédent qui nuisent à leur santé mentale et à leur bien-être et l'annonce de mardi permettra de leur offrir un meilleur accès aux services dont ils ont besoin, a soutenu la ministre de la Santé du Canada, Marjorie Michel, qui était à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas, à Montréal, pour annoncer le financement. 

Les centres de SIJ  offrent aux jeunes de 12 à 25 ans et à leur famille de l’aide sur plusieurs plans en un seul endroit, notamment en ce qui a trait à la santé mentale, la consommation de substances psychoactives, la santé physique et le logement. 

Chaque réseau recevra du financement pour renforcer sa capacité de recherche et son système de données. Au Québec, le programme Aire ouverte, qui vise à rejoindre les jeunes marginalisés, bénéficiera de l'enveloppe d'Ottawa. 

Une Aire ouverte est un lieu qui offre plusieurs services disponibles selon un horaire adapté et sans liste d’attente. On y retrouve entre autres des travailleurs sociaux, sexologues, infirmières, ergothérapeutes, nutritionnistes, etc. 

À Terre-Neuve-et-Labrador, deux nouveaux centres de services intégrés pour les jeunes découleront d'un nouveau projet qui s'inspire d'un modèle existant (Carter's Hill Place). Cela aidera à déterminer quelles formes de soutien conviennent aux jeunes et comment améliorer les soins au fil du temps.

À terme, le but du gouvernement fédéral est de consolider les systèmes de données en place afin d'aboutir à un «système de santé apprenant» pancanadien qui utilise les données et la recherche pour améliorer les soins et les politiques pour les jeunes. 

«Il faut donner à la jeunesse canadienne les outils et le soutien dont elle a besoin pour s’épanouir et fournir aux praticiens les données qui leur permettront d’offrir des soins éclairés par des données probantes», a fait valoir dans un communiqué la Dre Patricia Conrod, directrice scientifique de l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC.

Les 30 millions $ seront versés par l’intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de Services aux Autochtones Canada. 

Katrine Desautels

Katrine Desautels

Journaliste