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«Nous sommes maîtres chez nous en ce qui concerne l'économie.»
De passage à Québec à la fin de la semaine dernière, Mark Carney est allé saluer le ministre des Services publics, Jean-Yves Duclos, qui a annoncé son appui au candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC) pour remplacer le premier ministre Justin Trudeau en vue des prochaines élections fédérales.
Ce faisant, M. Carney a commenté la situation du conflit commercial entre le Canada et Donald Trump, dont la menace d’imposition de tarifs douaniers de 25% sur les importations canadiennes aux États-Unis – et les importations d’autres pays, d’ailleurs – a entraîné la planète économique dans une sorte de danse sur un fil de fer.
Dans la foulée, le président américain a manifesté son désir de faire du Canada le 51e État américain, menace que le premier ministre Trudeau prend au sérieux, comme il l’a laissé glisser à huis clos lors d’un sommet à Toronto vendredi.
Voilà qui ne semble pas susciter beaucoup de peur en M. Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et favori pour succéder à M. Trudeau, selon les sondages. «Nous avons beaucoup, beaucoup, beaucoup de cartes [à jouer], beaucoup de pouvoir, et on va l’utiliser», a-t-il assuré le même jour lors d’une mêlée de presse à Québec.
«M. Trump et les Américains veulent ce que nous avons. Mais les ressources du Canada et du Québec sont aux Québécois et Québécoises, aux Canadiens et Canadiennes.»
«Nous sommes maîtres chez nous en ce qui concerne l'économie; c’est cas ici à Québec, dans la grande région, y compris en Beauce», a-t-il déclaré, bien conscient d’éventuels enjeux électoraux dans le secteur; la menace immédiate des tarifs de Trump a peut-être été repoussée de 30 jours, mais elle pèse sur les épaules des entrepreneurs qui font affaire aux États-Unis. Un sondage récemment mené par le Conseil économique de la Beauce montre que 65 % des entreprises de la région exportent aux États-Unis et le tiers d’entre-elles exportent à plus de 50 %.
Voyez l’intervention de M. Carney dans la vidéo.
Note de la rédaction: la version initiale de cet article indiquait que Mark Carney était candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ). Or, il est candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC). Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.